Un banal contrôle routier vire à la violence à Béreindou (Kissidougou) : « Le chef des gendarmes m’a administré des coups »

Ces accusations sont portées par Koulako Diaré contre une équipe de gendarmes en poste hier, mardi 12 août 2025, à Béreindou (une localité relevant du district de Farama Koura, dans la commune rurale de Fermessadou, préfecture de Kissidougou). La pauvre femme, en provenance du district de Dembayara sur une moto, a été arrêtée par ces agents pour un banal contrôle routier. Et selon ses dires, ces derniers l’ont violentée. Elle accuse même leur chef de lui avoir administré des coups. Mais, ces accusations sont réfutées par la gendarmerie. Le lieutenant Lamine Théa, commandant adjoint de la gendarmerie routière de Kissidougou, assure que c’est Koulako Diaré qui a agressé ses agents et proféré des injures à leur encontre, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Kissidougou.

Selon Koulako Diaré, tout a commencé quand un gendarme a brusquement retiré la clé de sa moto.

Koulako Diaré, victime

« Ce matin, je venais sur la moto pour effectuer les achats en ville avec mon beau. En cours de route, les agents postés à Bèreindou ont demandé à ce qu’on s’arrête. J’ai obéi. C’est ainsi que mon beau est descendu pour se présenter à eux, mais ils n’ont pas voulu comprendre. Entretemps, un agent est venu retirer la clé de ma moto. J’ai répliqué en disant à l’agent de remettre la clé de la moto pour me permettre de libérer la route, pour bien me positionner. L’agent en question a refusé de me remettre la clé. C’est pourquoi j’ai dit que je ne quitterai pas tant qu’il ne me remettra pas la clé. Il s’est retourné pour venir me bousculer, je suis tombée avec mes bagages, et mon pied s’est glissé sur l’échappement. Vu la douleur que je ressentais, je me suis levée pour le prendre au collet, c’est ainsi que les autres agents sont venus vers nous, et leur chef même m’a administré des coups. N’eut été mon beau, ils allaient tous se jeter sur moi. C’est ma première fois que je subis de telles violences, c’est pourquoi je demande aux autorités de nous venir en aide », a décrit Koulako Diaré.

Du côté de la gendarmerie routière de Kissidougou, ces accusations de Koulako Diaré ne passent pas. Le lieutenant lamine Théa menace de poursuivre pour la pauvre femme d’outrage à agent.

Lieutenant Lamine Théa, commandant adjoint

« C’est aux environs de 11 heures 38 minutes que le chef de poste de Bèreindou m’a appelée pour me rendre compte du comportement d’une femme à leur égard. La femme etait accompagnée d’un homme sur une moto. Arrivés au poste, ils les ont garés. Le monsieur dit qu’il est agent et qu’il ne peut pas donner des documents aux agents pour les contrôler. Le chef de poste lui-même dit au monsieur : les citoyens libres qui n’ont pas appris un métier, qui ne sont ni docteur ni enseignant, on les contrôle. Si vous on ne vous contrôle pas, qui normalement nous devons contrôler ? Il dit qu’il s’en fiche, là il ne peut pas donner de dossiers. On dit : garez bien votre moto, ils disent qu’ils ne peuvent pas laisser la moto. Le monsieur est descendu de la moto, et ils disent qu’ils ne peuvent pas enlever la moto sur la chaussée. La pluie a un peu dégradé le passage unique. Le chef de poste dit à l’élève gendarme Diallo : prend la moto là et garde de côté. C’est ainsi que la dame s’est enflammée et elle est allée saisir le gendarme au collet, voire même déchiré son habit. Elle a insulté, et sa voix est même dans le téléphone, parce qu’elle a été enregistrée. On dit à l’homme qui était avec elle de la calmer, le monsieur lui-même a dit qu’elle a raison, tout ce qu’elle peut dire, elle doit le dire. C’est ainsi que j’ai demandé à l’agent de me transporter la moto pour qu’elle vienne s’expliquer, pour éviter qu’on dise encore que la gendarmerie a encore frappé quelqu’un et a porté plainte pour outrage à agent. Et c’est ce qu’on m’a rendu compte, l’agent et la moto sont tous là », a dit le commandant adjoint de la gendarmerie routière de Kissidougou.

De Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com 

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