UFDG: fédérer pour survivre, le seul pari à gagner (Par Joachim Baba Millimono)

il y a 4 heures 15
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L’histoire politique d’un parti se joue parfois à des instants charnières, où les choix opérés – ou au contraire évités – peuvent sceller son avenir.

Aujourd’hui, l’ Union des forces démocratiques de Guinée UFDG (UFDG ) traverse l’un des tournants les plus critiques de son existence. Entre désillusion militante, blocages internes et inertie stratégique, le parti semble s’éloigner de sa vocation première : celle de porter haut et fort la voix du peuple dans le combat démocratique.
Pourtant, tout n’est pas perdu. Une voie existe : celle du rassemblement des forces réformatrices, non pas dans un esprit de rupture, mais dans une dynamique de relance. Non comme une rébellion, mais comme un acte de responsabilité.

𝐑𝐞𝐟𝐨𝐧𝐝𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢, 𝐮𝐧 𝐢𝐦𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐝é𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞.
L’inquiétante dérive autoritaire qui s’installe au sein de l’UFDG ne peut être ignorée. Trop souvent, l’expression d’une opinion divergente est sanctionnée avec brutalité, dans une logique liberticide qui affaiblit l’essence même du parti.
Les cas récents des fédéraux de Siguiri, Kouroussa et Kankan, brutalement démis de leurs fonctions de secrétaires fédéraux pour avoir osé exprimer leurs opinions, sont autant de signaux alarmants. Ces mesures répressives ne renforcent pas l’unité, elles fracturent davantage la base militante.

Face à ces dérives, nous proposons une alternative avec des ambitions claires :
– 𝐑é𝐭𝐚𝐛𝐥𝐢𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐛𝐚𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧,
– 𝐂𝐫é𝐞𝐫 𝐮𝐧 𝐞𝐬𝐩𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫é 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟,
– 𝐑𝐞𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 à 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢 𝐬𝐚 𝐯𝐨𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝é𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐣𝐞𝐮 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐞 𝐫é𝐢𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐬𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐢𝐞𝐫.

À 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐔𝐅𝐃𝐆, disons que 𝐥𝐚 𝐫é𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧 𝐜𝐫𝐢𝐦𝐞.
Toute tentative de réforme au sein du parti est trop souvent perçue comme un acte de défiance, une remise en cause de son leadership. Il faut lever cette confusion.

Notre engagement n’est pas dirigé contre la personne de Cellou Dalein Diallo, mais contre un système qui menace l’existence même de notre mouvement. Nous appelons à la lucidité, à l’ouverture et à l’adaptation. 𝐈𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐝𝐞 𝐛â𝐭𝐢𝐫, 𝐝’𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐬𝐮𝐫𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐫. La direction du parti ne peut plus continuer à s’enfermer dans une logique d’exclusion et de répression. Elle doit entendre la voix des réformateurs comme une proposition d’avenir et non comme une menace.
Dans cette dynamique, les responsables locaux et militants doivent être encouragés à revendiquer une gouvernance plus transparente, plus participative et plus ambitieuse.

𝐍𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐡𝐢𝐬𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐦𝐚𝐫𝐭𝐲𝐫𝐬. L’UFDG ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans les sacrifices consentis par ses militants, tombés sous les balles pour la démocratie.
Leur engagement ne peut être réduit au silence par des luttes internes stériles et des jeux de pouvoir. 𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞, 𝐧𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐝𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦é𝐦𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐠𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐫𝐞𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 :
– 𝐅𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐦é𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞 à 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐟𝐨𝐫𝐭,
– 𝐑𝐞𝐟𝐮𝐬𝐞𝐫 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐢𝐟𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐫𝐚𝐡𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥’𝐢𝐧𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐨𝐮 𝐥𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐬.
𝐋’𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐱 𝐚 𝐬𝐨𝐧𝐧é. Nous ne pouvons plus nous contenter de discours incantatoires, de stratégies électorales sans vision ni de victimisation perpétuelle.

L’union des courants réformateurs ne doit pas être vue comme une menace, mais comme une opportunité historique de redonner à l’UFDG un souffle nouveau, de panser ses plaies et de se projeter, enfin, vers l’avenir.
Car au fond, il ne s’agit pas de choisir entre 𝐅𝐈𝐃É𝐋𝐈𝐓É et 𝐑É𝐅𝐎𝐑𝐌𝐄. Il s’agit de comprendre que 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐝é𝐥𝐢𝐭é 𝐯é𝐫𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐬𝐭𝐞 à 𝐯𝐨𝐮𝐥𝐨𝐢𝐫 𝐥𝐞 𝐦𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢, 𝐦ê𝐦𝐞 – 𝐞𝐭 𝐬𝐮𝐫𝐭𝐨𝐮𝐭 – 𝐥𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐞𝐧 𝐫𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬.

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