Tronçon Bouramaya-Franwalia (Siguiri) : un casse-tête pour les usagers

La route reliant le district de Bouramaya et le siège de la sous-préfecture de Franwalia (dans la préfecture de Siguiri) se trouve dans un état piteux. Les citoyens qui empruntent ce tronçon éprouvent de grandes difficultés au quotidien à cause de la dégradation très avancée de la chaussée. Les nids-de-poule, les eaux et la boue portent préjudice aux conducteurs d’engins, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

À cause des fortes pluies qui se sont abattues sur la zone, l’utilisation de la route Bouramaya-Franwalia constitue une véritable descente aux enfers pour les usagers. La chaussée est complètement dégradée, en l’absence de tout projet de réhabilitation, ce qui impacte l’ensemble des activités des populations locales.

Bakari Condé, natif de Bouramaya

« La route est presque coupée. Il arrive parfois que beaucoup de personnes laissent leurs motos à Bouramaya pour aller à pied jusqu’à Franwalia. Les cailloux que nos anciens parents avaient mis dans les trous pour faciliter le passage ont été enlevés par des machines. Tous nos marigots sont détériorés. Quand tu as un parent gravement malade, tu risques de le perdre parce que la route est impraticable. Tous les marigots qui se trouvent sur ce trajet sont envahis par les eaux. Les eaux emportent tous les cailloux que nous mettons sur la chaussée. Nous souffrons énormément ici. Si le gouvernement nous aide, nous allons beaucoup apprécier cela. Chaque année, les jeunes transportent des cailloux pour combler les mauvais endroits, mais tout est éphémère. Notre plus grand souhait aujourd’hui, c’est la réhabilitation de cette route », a sollicité Bakari Condé, natif de Bouramaya.

De retour de son champ, Sinè Sylla a également déploré le mauvais état de la route.

Sinè Sylla, cultivateur

« La plus grande souffrance que nous avons aujourd’hui, c’est le problème de cette route. Cela nous préoccupe beaucoup. La seule explication qu’on peut donner, c’est que la route est dans un état de dégradation très avancée. Les motards sont obligés de faire descendre leurs passagers aux endroits les plus dangereux. Tu ne peux pas traverser ces passages avec quelqu’un », a-t-il raconté.

Ces propos de Sinè Sylla ont été confirmés par dame Hawa Traoré.

Hawa Traoré, passagère

« La seule chose que nous pouvons dire, c’est la souffrance. On nous fait descendre des motos aux mauvais endroits. Nous demandons aux autorités de penser à nous, sinon ce n’est que de la souffrance », a-t-elle déclaré.

Le mauvais état de la route Bouramaya-Franwalia augmente les risques d’accidents et de collisions, car les déformations de la chaussée et l’usure des pneus rendent le contrôle des engins très difficile. Ces routes, construites depuis des décennies, arrivent en fin de vie et nécessitent une réhabilitation urgente.

De Siguiri, Kaïn Naboun Traoré pour Guineematin.com

Tél : (+224) 621 144 891

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