Transition en Guinée : une cinquantaine d’acteurs à l’école du NDI pour un processus politique électoral apaisé

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L’atelier inaugural sur le projet d’appui à la transition et aux processus électoraux en Guinée a débuté dans la journée d’hier, mardi 19 mars 2024, dans la ville de Kindia. Une initiative conjointe du bureau du National Democratic Institute (NDI Guinée) et du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), soutenue par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et d’autres partenaires. L’activité, qui va durer 3 jours, rassemble une cinquantaine de participants de diverses institutions étatiques, non étatiques et organisations de la société civile, représentant les 33 préfectures du pays et la capitale, Conakry, rapporte un des correspondants de Guineematin.com dans la préfecture.

Dans le cadre des préparatifs des prochaines campagnes de sensibilisation des citoyens pour leur participation inclusive et pacifique aux échéances électorales, le NDI a organisé un atelier de conception d’outils d’éducation civique électorale qui serviront à informer les citoyens aux principes démocratiques et aux processus politiques et électoraux à Kindia.

Paul Emmanuel Bakayoko, Directeur des programmes au NDI en Côte d’Ivoire, est revenu parle des objectifs de ce présent atelier. « Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un projet qui vise à créer les conditions d’un processus politique électoral apaisé. Nous travaillons avec les organisations de la société civile pour préparer les citoyens à s’impliquer véritablement dans ce processus. Donc, nous travaillons sur des questions d’éducation civique électorale. Et déjà, il y a deux semaines de cela, nous avons eu à organiser un atelier pour collecter les besoins et les priorités des populations à travers ces OSC (organisations de la société civile) sur les questions d’éducation civique électorale et aujourd’hui nous sommes en train de former ces organisations de la société civile à concevoir des outils d’éducation civique électorale qu’elles vont elles-mêmes utilisées sur le terrain pour sensibiliser les citoyens guinéens sur la nécessité pour les personnes, tels que les jeunes, les femmes et les personnes marginalisées, à s’impliquer dans le processus» a-t-il fait savoir.

Selon les organisateurs, cet atelier s’inscrit dans le la conception des outils méthodologiques d’éducation civique électorale. Il est mis en œuvre par le NDI, financé par l’USAID. Madame Randa Farhat, Directrice résidente du NDI en Guinée, revient sur l’apport de son institution dans ce processus.

« L’apport du NDI, c’est essentiel, car au NDI, on a beaucoup de différents types de programmes et nous avons aussi différents experts sur l’éducation civique électorale mais aussi d’approches sur le processus de la transition. C’est vraiment le projet de STEP avec le consortium de IFES, on a lancé ce programme au décembre 2022 et on continuera de soutenir toutes les OSC pour gérer ces campagnes d’éducation civique assez essentielles que nous avons déjà partagées dans l’atelier pour les OSC locales, pour gérer ces formes, pour informer les citoyens, pour bien gérer les élections qui viendront dans le futur », a déclaré Mme Randa Farhat.

Pour sa part, Alpha Issiagha Diallo, directeur national adjoint des affaires politiques et de l’administration électorale au MATD, a remercié les partenaires tout en dégageant l’importance de cette formation. « Nous sommes à cet atelier d’une grande importance que le NDI organise dans le cadre de l’accompagnement du MATD. La sensibilisation ou l’éducation civique électorale est d’une grande importance parce que la réussite d’une élection repose principalement sur deux grands éléments ; celui de la participation et aussi l’acceptation des résultats. Donc, une bonne éducation civique électorale nous permet, après la proclamation des résultats d’une élection, qu’il y ait la paix. C’est l’objectif. La participation aussi, quand une élection est organisée et que la participation est faible, très souvent, cette élection est qualifiée d’une élection qui n’a pas réussie. Donc, c’est pourquoi nous remercions les partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans ce domaine, notamment NDI qui vient d’organiser cet atelier à l’intention des organisations de la société civile qui ont la main dans la patte dans le cadre de la sensibilisation, de l’éducation et dans le cadre de l’information », a dit Alpha Issiagha Diallo.

De son côté, Daouro Zoumanigui, président de l’Association Guinéenne pour la Promotion des Handicapés (AGPH), venu de la région de N’zérékoré, a vivement salué la participation de sa structure à cette activité. « C’est un sentiment de joie du fait que le NDI a pensé à l’inclusion en associant les associations des personnes vivant avec handicaps dans la mise en œuvre des actions pour l’éducation civique et électorale dans notre pays. J’ai suivi les différentes thématiques développées dans cet atelier avec intérêt. Je compte faire la restitution dès mon retour à mes pairs qui n’ont pas eu la chance d’être présents à cet atelier afin que nous soyons au même niveau d’information… C’est important pour nous, porteurs de handicap, de bénéficier d’une formation pour être aux instances de décisions. Je veux profiter de de l’occasion pour formuler un plaidoyer auprès des partis politiques, de penser à l’inscription sur les listes des candidatures, que cela soit candidats pour choix de l’élection communale, à la députation et autres. Ils doivent penser aux personnes vivant avec handicaps. Les handicaps ne travaillent pas mais les personnes vivant avec handicap travaillent. Je voudrais également solliciter au gouvernement de la transition et aux partenaires d’accompagner les porteurs de handicaps et les personnes vulnérables lors de leur célébration de la journée internationale des handicapés. Je demande particulièrement Ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, de nous accompagner au même titre la fête des femmes en Guinée », a plaidé monsieur Zoumanigui.

A préciser qu’à la fin de cet atelier, des outils comme le guide ou des boites à images seront conçus, permettant aux participants de se rendre sur le terrain pour sensibiliser et informer les populations sur tous le processus dans les langues du terroir.