Transformation et souveraineté : le ministre Ismaël présente les maîtres-mots de la LFR 2025

il y a 5 heures 18
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Le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé, a présenté ce vendredi 31 octobre, devant le Conseil national de la Transition (CNT), le projet de loi de finances rectificative 2025  »LFR », un document majeur qui redéfinit les priorités économiques de la Guinée sous la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya.

Dans un discours riche et stratégique, le ministre Nabé a exposé les fondements macroéconomiques, les orientations budgétaires et la philosophie de la refondation nationale incarnée par le programme “Simandou 2040”.

Une économie guinéenne résiliente dans un contexte mondial fragile

Face à un environnement international instable, marqué par les tensions géopolitiques et la volatilité des marchés, la Guinée affiche une résilience économique remarquable.

Le taux de croissance nationale s’est établi à 6,6 % en 2024, contre 6,2 % en 2023, et pourrait atteindre 7,2 % en 2025.
Les projections à moyen terme annoncent une croissance moyenne de 10,3 % sur la période 2025-2027, portée par la mise en œuvre de réformes structurelles, la modernisation des infrastructures et surtout le démarrage du projet minier de Simandou, un moteur essentiel de la transformation nationale. « La Guinée poursuit une trajectoire remarquable de progrès et de stabilité grâce à la vision du Chef de l’État », a souligné Ismaël Nabé devant les conseillers nationaux.

Simandou 2040 : la boussole du développement durable

Présenté au Président de la République le 28 octobre dernier, le programme Simandou 2040 constitue le cadre de référence stratégique de la planification nationale.
Ce document visionnaire vise à transformer la Guinée en hub industriel et logistique africain, capable de valoriser localement ses ressources minières et de réduire sa dépendance aux exportations brutes.

Inspiré des modèles de réussite de pays émergents comme la Malaisie, les Émirats arabes unis ou Singapour, Simandou 2040 s’articule autour de cinq piliers majeurs :

  1. Agriculture, industrie agroalimentaire et commerce, pour garantir la sécurité alimentaire.
  2. Éducation et culture, avec la création de la “Simandou Académie”.
  3. Infrastructures, transport et technologies, pour soutenir la compétitivité nationale.
  4. Économie, finance et assurance, avec la mise en place de la Banque Nationale d’Investissement.
  5. Santé et bien-être, pour renforcer l’accès équitable aux soins.

À ce jour, selon le ministre,  »122 projets structurants et 36 réformes majeures » ont été identifiés dans le cadre de ce programme, à travers une démarche participative impliquant les ministères, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile.

Des performances reconnues à l’international

« Sous la conduite du Président Doumbouya, la Guinée a consolidé sa gouvernance économique et gagné en crédibilité.
L’agence Standard & Poor’s a attribué à la Guinée la note “B+” avec perspective stable, reconnaissant la stabilité macroéconomique et le potentiel de croissance du pays. Une performance qui place la Guinée parmi les économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest francophone ».

Un budget 2025 axé sur la transformation et la justice sociale

La loi de finances rectificative 2025 repose sur des hypothèses prudentes mais ambitieuses :

  • une croissance économique estimée à 7,2 %,
  • une inflation maîtrisée autour de 5 %,
  • et un taux de change stable à 8 499 GNF pour un dollar.

Le gouvernement prévoit la mobilisation de 284,8 millions de dollars américains sur la période 2025-2026, dont 142,7 millions dès 2025, auprès de partenaires tels que l’AFD, Enabel, le Japon, la Chine, l’UNICEF et l’UNFPA.

Ces financements soutiendront les priorités nationales : emploi des jeunes, équité territoriale, protection sociale et transition démographique.

Des progrès sociaux mesurables

Le ministre Nabé a rappelé que la Guinée enregistre des progrès concrets dans la réduction de la pauvreté et le développement humain :

  • le taux de pauvreté est passé de 55,2 % en 2012 à 43,7 % en 2021,
  • l’insécurité alimentaire a reculé de 30,5 % à 21 %,
  • la malnutrition chronique infantile a diminué de 4 % entre 2018 et 2023.

La réussite du quatrième Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-4) et le repassage des comptes nationaux selon les normes internationales témoignent de la volonté du gouvernement d’asseoir sa planification sur des données fiables et scientifiques.

Une loi de finances comme instrument de souveraineté

Pour le ministre Ismaël Nabé, cette loi de finances rectificative va au-delà d’un simple ajustement budgétaire.

« Ce texte est un instrument de souveraineté, un levier de développement et une expression de la volonté politique de bâtir une Guinée plus forte, plus juste et plus prospère », a-t-il conclu.

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