Trafic international de drogue : six officiers de police et de gendarmerie devant la justice

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Huit prévenus parmi lesquels figurent six officiers de police et de la gendarmerie judiciaire ont comparu ce lundi 8 janvier 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn. Ils font partie d’une douzaine d’accusés poursuivis pour importation, transport international de drogue à haut risque, recel et complicité. Ce sont Amadou Sané, commandant de la Brigade Anti-criminalité 10 ; Mamadou Bella Barry, policier ; Sekou Bakary Keita, lieutenant-colonel de la gendarmerie ; Idrissa Camara, coordinateur BAC, le gendarme Moussa John Kandet,  les civils  Ibrahima Sory CAMARA,  Mohamed Kamissoko et Ousmane Bangoura,  ,Namory Keita , Issa KABA et  Mamady KABA (en fuite).

 Selon l’ordonnance de renvoi lue à l’audience, « six sacs de plaquettes de poudre blanche qui ressemblent à de la cocaïne a été mis à la disposition de la direction centrale de la police judiciaire. A l’ouverture des sacs, 100 plaquettes dont 70 de couleur noire et 30 de couleur jaunâtre ont été retrouvés. Après analyse faite, le test a relevé que les 70 plaquettes emballées étaient de la cocaïne. Suite à la découverte de cette quantité de drogue, les responsables de la BAC 10, et les personnes chez lesquelles les sacs ont été trouvés avaient été interrogés. L’un des officiers aurait demandé la somme de 100 mille dollars pour mettre fin à la procédure. Ces officiers se seraient servis de leur statut pour dissiper ces drogues ».

 Avant l’audition des prévenus, l’un des avocats de la défense des officiers a soulevé des exceptions par rapport à la nullité de la procédure. Pour Me Sidiki Bérété, le fondement de l’article 48 du code de la justice militaire dit que la poursuite contre un officier supérieur est subordonnée à l’autorisation préalable du ministre chargé de la Défense. Et la poursuite contre un officier général doit être autorisée par le président de la République. L’avocat a également indiqué que la détention préventive en matière criminelle ne devrait pas excéder six mois renouvelable deux fois. Il a alors souligné que le juge peut dire le droit pour annuler toute la procédure pour détention prolongée sans autorisation préalable des officiers supérieurs. 

 Les représentants du ministère public ont demandé au juge de rejeter cette exception et d’ordonner la continuation des débats. Selon le ministère public, il n’y a aucune nullité à évoquer dans cette affaire. « On veut vous induire en erreur sur des dispositions qui n’ont aucun fondement. La loi dit que ces accusés doivent se constituer en prisonniers en matière criminelle. Cette exception est inopportune par rapport à la loi », a indiqué le substitut du procureur Fodé Bintou Keita en s’appuyant sur l’exemple des accusés du procès du 28 septembre. 

 Le tribunal a renvoyé l’affaire au 15 janvier 2024 pour se prononcer sur les exceptions soulevées par la défense. En attendant cette décision, la défense a voulu une remise en liberté de ses clients. Une demande à laquelle s’est opposé le ministère public et qui a été rejetée par le tribunal.

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