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La préfecture de Mamou est devenue, ces dernières années, une plaque tournante du trafic de chanvre indien. Cette réalité s’explique par sa proximité avec la Sierra Leone, où cette substance nuisible est cultivée. Mamou dispose de plusieurs voies d’accès avec la Sierra Leone. Ce sont des centaines de kilogrammes de chanvre indien qui sont périodiquement saisis sur l’axe routier Soyah-Berteya-Ourékaba.
À l’occasion d’une audience correctionnelle ce mardi 16 juillet, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou a fustigé le comportement de certains agents de sécurité postés à la frontière.
« Les trafiquants font entrer la drogue avec la complicité de certains agents à la frontière. Pour faire passer la drogue, les trafiquants de chanvre indien payent à certains agents 400 000 GNF par sac. Donc, 10 sacs leur rapportent 4 millions de francs. Voilà la triste réalité. Le kilogramme de chanvre indien est vendu à Mamou à 450 000 GNF. La jeunesse est livrée à elle-même. Même dans nos écoles, on consomme de la drogue », dénonce le procureur Souleymane Kouyaté.
Un consommateur de chanvre indien a révélé à la barre du tribunal que le prix d’une boule de chanvre indien est de 1 000 GNF.
Le 26 juin dernier, lors d’un ratissage de la police dans les zones criminogènes de Bolol et Kampama, plusieurs jeunes ont été interpellés. Ce mardi, Mamoudou Conté, qui reconnaît avoir acheté 80 000 GNF de chanvre indien pour sa propre consommation, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et au paiement de 2 millions de francs guinéens d’amende.