Le mouvement des réformateurs de l’UFDG: une réponse lucide à la loi de l’évolution politique (Tribune)

il y a 8 heures 57
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Charles Darwin nous a laissé une vérité universelle : ceux qui s’adaptent survivent, les autres disparaissent. Cette règle de la sélection naturelle, souvent invoquée dans le règne animal, s’applique tout autant aux réalités politiques. Dans un environnement en constante mutation, l’immobilisme est une voie vers l’obsolescence.

Le MOUVEMENT DES RÉFORMATEURS DE L’UFDG incarne cette conscience aigüe du besoin d’adaptation. Alors que la Guinée traverse une période charnière, marquée par des crises de légitimité, une profonde méfiance citoyenne et un besoin pressant de refondation démocratique, l’UFDG ne peut se permettre de rester figée dans des schémas du passé. Et, cette conscience du besoin d’adaptation aux réalités du moment  qu’incarne le MR-UFDG  se déploie essentiellement en tenant compte des exigences fondamentales ci-après :

  • S’adapter ou disparaître : une exigence vitale.

Les initiateurs du MR-UFDG ont su lire les signes du temps. Leur engagement ne vise pas à trahir l’âme du parti, mais à le renforcer, le moderniser et l’inscrire dans l’avenir. Car un parti politique qui refuse d’évoluer finit par devenir un souvenir, un vestige sans influence.

Comme le chante si justement Alpha Blondy :

« Tout change, tout évolue. Seuls les imbéciles ne changent pas. »

  • Une commission paritaire pour un congrès légitime

C’est pourquoi la mise en place d’une commission ad-hoc paritaire pour définir les modalités du congrès du 6 juillet 2025 s’impose comme une mesure stratégique et indispensable. Cette instance devra garantir une gestion équitable, transparente et apaisée des candidatures, afin d’éviter toute remise en cause de la légitimité du processus et de prévenir les crises internes.

  • Réformer pour durer, évoluer pour servir

Félix Houphouët-Boigny rappelait que : « La politique est la saine appréciation des réalités du moment. »

Refuser d’analyser avec lucidité les mutations actuelles revient à condamner l’UFDG à l’insignifiance. Réformer, ce n’est pas trahir ; c’est anticiper, protéger et repositionner.

Darwin l’affirmait sans ambages : « Ce qui n’évolue pas meurt. »

  • Être une formation politique de justice et de cohérence

Dans ce processus de réforme, la récente décision de justice ordonnant la réintégration du ministre Ousmane Gaoual Diallo au sein de l’UFDG ne peut être ignorée ni minimisée. Elle doit être pleinement respectée. Mieux encore, elle doit ouvrir la voie à la remise en cause de toutes les exclusions arbitraires et des révocations contraires aux textes du parti. Car on ne peut prétendre bâtir un parti juste et moderne sur des pratiques de mise à l’écart injustifiées.

La cohérence exige que l’UFDG tourne la page des règlements de compte et engage une véritable réconciliation interne, dans l’esprit des valeurs démocratiques qu’il revendique depuis sa création.

  • Le temps de la lucidité et de la responsabilité

La Guinée ne pourra réussir sa refondation sans que ses grandes forces politiques ne s’inscrivent dans une dynamique de renouveau. Et l’UFDG, principal acteur de l’opposition depuis deux décennies, ne peut ignorer cette exigence. L’heure est à l’audace, à la clairvoyance, à la réforme.

L’immobilisme étant une impasse, nous disons que seule l’intelligence du changement permettra au parti de rester un acteur moteur dans la construction d’un avenir démocratique et juste.

Et nous, au MR-UFDG,  nous avons fait le choix de bouger avec cette intelligence du changement constructif.

Joachim Baba MILLIMOUNO,

Politologue,

Membre du Bureau Exécutif de l’UFDG

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