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Poursuivis pour atteinte et menace à la sécurité publique, le procès du président de l’UGDD et Cie s’est poursuivi ce jeudi 22 août 2024 devant le tribunal correctionnel de Dixinn. L’audience a commencé après 10 heures. Deux des six prévenus étaient à la barre. Il s’agit de Simon Pierre Camara et Bienvenue Théa. Comme prévu, des débats ont eu lieu autour des scellés qui accompagnent le dossier. Le tribunal a fait écouter un audio. L’élément sonore n’était pas de qualité. Cependant, dedans, une voix se démarquait.
Au cours d’une réunion, elle tient un discours communautariste. Elle appelle aussi à une manifestation digne de nom pour protester contre la détention des accusés des événements du 28 septembre 2009 comme le capitaine Moussa Dadis Camara. Elle clame plusieurs fois : « Levons-nous ».
« Cette voix est celle de qui ? » demande le juge à Simon Pierre Camara, le principal mis en cause. C’est celle de Tamba, a répondu ce dernier. Quel commentaire vous en faites ? a poursuivi le magistrat.
« Bon, quand il a parlé comme ça, ça m’a choqué. C’est ce qui m’a d’ailleurs poussé à le retirer de l’administration de la plate-forme. Je dirige une ONG qui prône la paix. Et je l’ai toujours dit. Personne ne passera par ces plateformes pour appeler à une manifestation. Parce que cela va en porte à faux avec mes idéaux », a-t-il réagi. Simon Pierre a ajouté que ce jour, sa réaction a été spontanée.
Dans l’audio, beaucoup d’autres personnes interviennent. Même des femmes. Malgré les multiples interrogations du juge, le prévenu a dit qu’il ne se souvient plus de ces voix. Lui-même parle dans le son. Comme ça transparaît clairement, il n’a pas nié avoir appelé à une mobilisation de ses hommes pour aller suivre le procès des évènements du 28 septembre 2009. « C’était pour que les gens tirent des enseignements de cette affaire », a précisé Simon Pierre Camara.
Sékou Diatéya