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Le désarroi et les cris de détresse se multiplient dans le district enclavé de N’diré, relevant de la sous-préfecture de Thionthian, dans la préfecture de Télimélé. Entre agriculture traditionnelle rudimentaire, manque d’infrastructures de base et poste de santé délabré, les habitants de la localité, notamment les femmes et les sages, ne savent plus à quel saint se vouer. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, ils ont expliqué leur calvaire et interpellé les autorités de la transition, notamment le Général Mamadi Doumbouya.
Situé à 35 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Télimélé, le district de N’diré, relevant de la sous-préfecture de Thionthian, fait face à de multiples difficultés touchant les secteurs vitaux que sont l’agriculture, l’économie et la santé.
Ramatoulaye Barry, présidente des femmes du district de N’diré, a exposé les nombreux défis que rencontrent les populations locales, notamment les femmes.

« Nous avons d’énormes difficultés dans nos activités agricoles. Nous souhaitons créer des groupements afin de cultiver principalement du riz et de l’arachide. À ce niveau, si nous parvenons à obtenir un financement, nous pourrions acheter des semences et organiser des journées collectives de labour ou de récolte, communément appelées kilé, pour mener efficacement nos activités. Une fois la récolte obtenue, nous en gardons une partie pour les semences de la saison suivante, tandis que l’autre partie est vendue pour subvenir à nos besoins quotidiens », a-t-elle expliqué.
Cependant, elle précise que faute de moyens, ces ambitions peinent à se concrétiser. « Toutes les étapes – du défrichage à la récolte – se font manuellement, selon des méthodes agricoles traditionnelles. L’agriculture constitue notre principale activité, avec un peu d’élevage en complément. Notre économie repose exclusivement sur la culture du riz et de l’arachide sur des domaines accidentés. C’est avec la vente de nos récoltes que nous essayons tant bien que mal de nous nourrir, de nous habiller, de nous soigner, de nous loger et de couvrir tous nos besoins essentiels », a-t-elle détaillé.
Outre les difficultés agricoles, elle a également dénoncé le manque criant d’infrastructures, notamment l’absence d’eau potable et de marché de proximité, conséquence directe de l’enclavement de leur localité. « Nous vivons dans une pauvreté extrême. C’est pourquoi nous lançons un appel pressant au président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, ainsi qu’à son gouvernement. Nous tendons aussi la main aux institutions humanitaires, aux personnes de bonne volonté et aux bailleurs de fonds afin qu’ils nous accompagnent dans l’amélioration de nos conditions de vie et dans la lutte contre la pauvreté dans notre localité », a sollicité Ramatoulaye Barry, porte-parole des femmes du district de N’diré.
De son côté, Thierno Ibrahima Diallo, un sage du district du district de N’diré, a mis en lumière les insuffisances en matière de couverture sanitaire. Il a notamment évoqué le manque d’appui et l’état déplorable des infrastructures sanitaires existantes.

« Je suis l’un des initiateurs de la construction de notre poste de santé. C’est un petit bâtiment en banco composé de deux chambres, d’un salon et d’un magasin. Heureusement, grâce à l’appui du chef du centre de santé de Thionthian, nous avons pu bénéficier de l’affectation d’un seul agent de santé. Malgré ses efforts louables, ce dernier travaille seul et sans appui extérieur. Son arrivée a cependant eu un impact très positif », a-t-il témoigné.
Face à cette situation, le sage a lancé un vibrant appel aux autorités compétentes : « Nous sollicitons la construction d’un poste de santé flambant neuf, digne de ce nom et entièrement équipé. Nous demandons au président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, à travers son ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, de répondre à notre appel. Le district de N’diré compte 27 villages pour une population estimée à 5 045 habitants. Tous fréquentent notre unique poste de santé, y compris des citoyens venant de zones reculées des communes rurales voisines », a-t-il précisé.
Par ailleurs, Thierno Ibrahima Diallo a soulevé un problème d’incompréhension avec certains détracteurs qui, pour des raisons personnelles, s’opposent à l’implantation d’un poste de santé à Missidé N’diré. Pourtant, selon lui, « Missidé N’diré représente l’épicentre géographique de la localité, ce qui en fait un site idéal pour la construction d’édifices publics. C’est pourquoi je demande au ministre Dr Oumar Diouhé Bah de bien vouloir tenir compte de cette position stratégique afin de nous doter d’une structure sanitaire adéquate. Nous prions pour lui et pour tout le gouvernement guinéen », a-t-il déclaré.
De retour de N’diré (Thionthian), Amadou Baïlo Batouala Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com
Tél. : (00224) 628 51 67 96
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