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Les agents de l’Office national de contrôle qualité (ONCQ) viennent de faire une importante saisie de riz impropre à la consommation. Cette découverte a eu lieu dans une ferme sise à Bentourayah, dans la commune urbaine de Manéah.
Au total, deux entrepôts situés dans cette ferme, contenant plus de 10 milles sacs de riz pourris ont été découverts, la semaine dernière, grâce à la vigilance de l’Inspection générale de l’ONCQ. Ce riz pourri est reconditionné dans les sacs de marques très prisées, puis mis sur le marché guinéen, pour être consommé.
Sur les circonstances de cette découverte, le Directeur Général de l’Office national de contrôle qualité a indiqué que cette opération a été rendue possible grâce à la vigilance des agents de l’inspection générale de l’ONCQ qui ont eu des instructions fermes de la direction, à travers un certain nombre d’informations qui lui ont été remontées sur la réorientation des sacs de riz destinés à la consommation animale et qui se retrouvent sur le marché, pour la consommation humaine.
« Nous avons demandé officiellement que le lieu soit sécurisé. Le Procureur est saisi. Une fois l’action judiciaire terminée, les dispositions seront prises pour la destruction de l’ensemble du stock mis sous scellé. Nous prenons l’engagement devant le peuple de Guinée, qu’aucun sac ne sortira de cette ferme parce que ce n’est pas du tout consommable », a rassuré Mohamed Kadiatou Sylla.
Face à cette problématique de santé publique, le Secrétaire général du Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises a dressé un constat, plutôt alarmant.
« Ce que nous avons découvert ici aujourd’hui, dépasse l’entendement. Sincèrement, je ne pensais pas qu’aujourd’hui, les guinéens pouvaient chercher l’argent sur le dos des autres guinéens en les rendant malades. Parce que le fait même d’être dans ces locaux, même les personnes qui y travaillent sont déjà malades. Plus de 500 tonnes de riz pourri reconditionné et mis sur le marché, sous le label des différentes marques que nous avons sur le marché. Cela constitue un crime » a évalué Mamadou Saliou Diaby.
Présent sur les lieux, le Substitut du Procureur près le tribunal de première instance de Coyah, M. Mohamed Aly Condé, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre les auteurs de ce crime, qu’il a qualifié d’empoisonnement de la population, tout en rassurant que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.