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Dans sa volonté de doter l’intérieur du pays d’établissement hospitaliers dignes du nom, le gouvernement a soumis au Conseil national de la transition (CNT) pour examen et adoption, les accords de financement signé avec le groupe BPIFRANCE, dans le cadre du projet de construction de quatre hôpitaux régionaux évolutifs, modulaires, industrialisés et durable pour un montant global de 102.430.306 Euros y compris les contrats d’assurance.
« Le montant de la tranche ferme, objet du présent rapport concerne le financement de la construction des hôpitaux de Kindia et de Labé pour 102.430.306 d’Euros y compris les contrats d’assurance », note le rapport présenté par la conseillère Fatima Camara.
Ce montant se décompose ainsi qu’il suit :
– 60 526 446,12 Euros de crédit Bpifrance ;
– 37 841 530,10 Euros de prêt du Trésor français
– 3 771 457,00 Euros d’assistance Hôpitaux Publics de Paris.
Quant à la partie guinéenne, celle-ci s’élève à 15 364 590,9 d’Euros.
Les deux hôpitaux régionaux pour cette tranche ferme dans les régions de Kindia et de Labé seront équipés de 200 lits chacun, dont :
– 32 lits de spécialité médicale ;
– 40 lits de spécialité chirurgicale ;
– 48 lits de pédiatrie ;
– 20 lits obstétriques ;
– 12 lits gynécologiques.
Pour les urgences, il y’aura :
– 6 postes d’examen ;
– 2 postes de déstockage ;
– 10 lits de courte durée.
Pour les soins intensifs et soins critiques ; il y aura :
– 8 lits de soins intensifs ;
– 12 couveuses de néonatologie.
Les capacités en lits de jours seront de :
– 6 lits de médecine ;
– 6 lits de chirurgie ;
– 6 lits de pédiatrie.
Les équipements biomédicaux prévus sont :
– 4 salles d’opération avec salles de surveillances ;
– 1 scanner ;
– 1 radiologie conventionnelle ;
– 2 échographes ;
– 1 mammographe.
Dans ces hôpitaux régionaux, il y aura le recours à la technologie numérique et digitale, dont la télémédecine, avec la convention APHP qui va intervenir comme concessionnaire pour une période de 5 années après la construction, pour la gestion des deux structures. Il est aussi prévu, selon le rapport présenté par la commission de fond, d’autres infrastructures et équipements tels qu’un laboratoire, une pharmacie, des bâtiments administratifs, une buanderie, une cuisine, un centre de traitement de déchets avec incinérateur et une micro station d’épuration.
La construction de ces hôpitaux va répondre aux enjeux sanitaires se rapportant : Aux urgences par la prise en charge et l’orientation des pathologies lourdes et des urgences au niveau de la région ; A la santé de la mère et de l’enfant, par la réduction de la mortalité infantile et néonatale, et le développement de la prévention ; Aux pathologies émergentes, notamment par la prise en charge des urgences cardiovasculaires et des maladies métaboliques ; Aux maladies infectieuses, par le traitement des trois (3) grandes pandémies, à savoir le paludisme, la tuberculose et le VIH et Aux besoins de chirurgie, par le renforcement de la chirurgie programmée.
« Ces hôpitaux seront dotés d’un plateau médico-technique de haut niveau (PMT), des spécialités médicales, chirurgicales, pédiatriques et gynéco-obstétricales, avec une évolution possible vers le statut de Centre Hospitalier Universitaire (CHU) pour le déploiement des compétences. Les caractéristiques évolutives et modulaires de ces hôpitaux permettront de faire face et s’adapter aux évolutions des besoins a coût optimisé (augmentation de capacité et réaffectation de locaux aux nouveaux besoins). Les hôpitaux seront construits à l’aide de matériaux et matériels éprouvés, afin de réduire les coûts d’exploitation, tout en respectant les principes bioclimatiques (protection solaire passive, ventilation naturelle, inertie thermique, panneaux solaires …). De plus, la construction de ces hôpitaux aura des retombées socioéconomiques sur les régions concernées », mentionne le rapport.
Avant d’adopter ces accords de financement, les conseillers nationaux ont adressé au gouvernement, les recommandations dont la teneur suit :
1- Mettre en place une politique d’encouragement et de retour des compétences guinéennes dans le domaine de la santé établies à l’étranger, afin de leur permettre de contribuer à la qualification des prestations de soins dans nos hôpitaux ;
2- Veiller à la qualité des équipements et matériels à acquérir dans le cadre de ce projet ;
3- Veiller au transfert de compétence et à la formation du personnel local ;
4- Respecter les délais d’exécution des travaux en vue d’éviter le paiement supplémentaire des frais de gestion ;
5- Assurer une meilleure gestion des ressources financières du projet ;
6- Appliquer strictement la loi relative au contenu local dans la mise en œuvre du projet ;
7- Mobiliser à temps la contrepartie guinéenne ;
8- Respecter les normes environnementales et sociales ;
9- Fournir des rapports d’exécution semestriels du projet au CNT à travers sa commission de suivi des accords.
MohamedNana Bangoura