Sanoyah : accusé de harcèlement par la secrétaire générale, le président de la délégation spéciale sort du bois

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La plainte est adressée à la gouverneure de la ville de Conakry depuis le 29 juillet 2024. Mais c’est seulement le lundi 03 septembre 2024 qu’elle a été publiée via les réseaux sociaux. Dans ladite plainte, Mariame Condé, secrétaire générale de la commune urbaine de Sanoyah accuse Aly Manden Mansa Keïta, président de la délégation spéciale de Sanoyah de harcèlement.

« Madame la gouverneure, je viens très respectueusement auprès de votre autorité pour attirer votre attention sur le comportement irritant et vexatoire de la part de mon supérieur hiérarchique, le président de la délégation Spéciale Aly Manden Mansa Keïta », a-t-elle écrit au début de sa lettre. Selon la dame, elle subit ces comportements « irritant et vexatoire de son supérieur hiérarchique » depuis les premières heures de son installation dans ses fonctions de secrétaire générale de la commune urbaine de Sanoyah.

« Depuis à trois semaines de mon installation, je subis des agissements hors normes de collaboration de sa part. D’abord à mon arrivée, j’ai trouvé un climat de tension entre lui, les conseillers et le vice-président. Chose que j’ai rapidement résolue afin que nous puissions travailler dans l’harmonie et la concorde. A deux semaines de mon installation, il m’a offert une voiture que j’ai refusée, car ce n’était pas un véhicule de service mais un cadeau personnel. Ce que je n’ai pas apprécié », a-t-elle poursuivi dans la lettre.

Après avoir décrit ces conditions de travail difficiles, Mariame Condé explique pourquoi elle accuse Aly Manden Mansa Keïta de harcèlement.

« Ensuite, il m’appelle un jour dans son Bureau me disant ceci : Avant ton arrivée j’ai été voir un charlatan qui m’a fait la description de la personne qui viendra ici comme secrétaire général et dès que je t’ai aperçu le jour de ton installation, je me suis directement rappelé de ce que le marabout m’avait prédit. Tu es une bénédiction pour Sanoyah, particulièrement pour moi. Il faudrait mettre en tête que tu appartiens désormais à deux hommes car je n’arrive pas à résister face à toi. Je ne dirai pas que je t’épouserai, mais je ferai tout pour te séparer de ton mari », rapporte la secrétaire générale dans la lettre.

Pour avoir créé un climat de méfiance à cause de ces agissements, elle dit subir toute sorte d’humiliation, de mépris et de pression morale. Mariame Condé espère que la gouverneure pourrait l’aider à améliorer le climat de travail entre elle et son chef hiérarchique.

Notre rédaction a contacté le mis en cause. Selon lui, il est simplement victime d’une  campagne de dénigrement de la part de la plaignante, sans pour autant infirmer clairement les déclarations de celle-ci.

« Ça se comprend. C’est l’expression d’une femme. C’est une sœur. Ça arrive. C’est un peu, un dénigrement en soi. Mais on gère en tant que tel. Je rencontre plusieurs personnes issues de familles différentes. C’est toujours comme ça. Moi qui suis le premier responsable, il faut avoir le dos large. Il faut accepter les coups bas. La personnalité va avec les chantages. C’est comme ça la vie. Si tout ce qu’ils disent est vrai, que Dieu les aide », a-t-il opposé.

Sékou Diatéya

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