Sambaïlo/Koundara : un camion de l’UDG immobilisé avec des effigies de campagne (Parti)

il y a 4 heures 18
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Un camion transportant des effigies du parti Union Démocratique de Guinée (UDG) a été arraisonné à la frontière guinéo-sénégalaise, à Sambaïlo, par les services des douanes nationales depuis le 15 avril 2025.

Pour en connaître les véritables raisons, votre quotidien Guinéenews est allé à la rencontre des responsables du parti. Le premier vice-président de l’Union Démocratique de Guinée, Elhadj Dembo Sylla, donne sa version des faits : « L’Union Démocratique de Guinée, depuis sa création, a participé à toutes les élections organisées en République de Guinée. Dans ce cadre, notre parti se dote de tous les matériels nécessaires pour la campagne et la publicité.

Nous avons été soumis, à l’instar des autres partis politiques, aux enquêtes et aux examens du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, qui se sont déroulés récemment pendant 90 jours. Heureusement, l’UDG figure parmi les 75 partis politiques reconnus en Guinée et autorisés à exercer leurs activités.

Nous avons aussi pris acte de la fixation de la date du référendum, ce qui signifie, d’une manière ou d’une autre, que nous entrons dans la période des différentes échéances nationales.

Comme à notre habitude, nous acquérons du matériel progressivement. Or, notre principal fournisseur réside à Dakar. Nous avons donc profité d’un séjour du président du parti pour lancer une première commande. Vous savez, il faut choisir le bon moment pour commander : quand la demande est basse, les prix chez les imprimeurs sont plus abordables.

La première commande a donc été lancée, fabriquée par notre imprimeur à Dakar, puis embarquée par voie routière. Lorsque le chauffeur est arrivé à Sambaïlo, il a passé un premier contrôle sans difficulté. Mais à 20 ou 25 kilomètres de là, une brigade mobile composée de deux douaniers à moto l’a arrêté pour inspecter à nouveau les bagages.

C’est à ce moment-là qu’ils ont découvert nos articles : affiches, effigies et autres objets de campagne. Ils ont alors exigé que le camion retourne au poste frontalier. Depuis, j’ai communiqué à plusieurs reprises avec le chef de poste et son adjoint. Ils m’ont indiqué que nos colis ne sont pas saisis, mais qu’il manquait certaines formalités que le chauffeur n’avait pas remplies.

En effet, comme tout transporteur de marchandises, il aurait dû faire une déclaration. Il arrive que certains chauffeurs, trop habitués au poste, soient simplement enregistrés de façon sommaire et laissent passer. Mais cette fois-ci, les agents ont signalé à leur hiérarchie qu’il s’agissait de matériel de l’UDG.

Ils nous ont expliqué dépendre du ministère du Budget et devoir recevoir des instructions soit du ministre du Budget, soit du directeur général des Douanes, ou encore une autorisation des autorités compétentes.

En tant que parti politique, nous avons contacté notre ministère de tutelle, celui de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, par le biais de la Directrice des affaires politiques. Elle nous a indiqué que, dans cette situation, il fallait adresser un courrier au ministre, ce que nous avons fait depuis le 22 avril 2025, sans réponse à ce jour.

Nous entrons maintenant dans la période hivernale. Or, il s’agit de papiers et de tissus. Si les conditions de conservation ne sont pas adéquates, tout le matériel risque d’être endommagé. »

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