Salifou Camara libre : “c’est une patate chaude qu’on a gérée », maître Wann

il y a 5 heures 19
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Le secrétaire général de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Éducation (FSPE), Salifou Camara, a été jugé et condamné pour les faits d’injures et de diffamation à l’encontre de Tidian Sylla et de son épouse, Hadja Saran Fofana, trésorière de la FSPE et membre du bureau exécutif national de la CNTG.
Pris en flagrant délit, le parquet a requis : « de le retenir dans les liens de culpabilité et de le condamner à 3 mois avec sursis et au paiement d’un million de francs guinéens ». Pourtant, le verdict prononcé par le tribunal fait état d’une « condamnation de 6 mois d’emprisonnement avec sursis, au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens, et au paiement d’un franc symbolique à la partie civile ».
Malgré ce décalage entre la réquisition et la condamnation, Maître Siradio Wann, de la défense, n’entend pas interjeter appel. Il parle plutôt d’une « patate chaude » qu’ils ont dû gérer.
« Vous conviendrez que c’est un sentiment de satisfaction. Notre client, effectivement, le parquet avait requis trois mois avec sursis.
Ce matin, le tribunal a rendu une décision techniquement un peu difficile à expliquer. Mais nous nous en remettons. Il a été condamné à 6 mois avec sursis, plus un million d’amende. C’est une décision qui nous réjouit, parce que vous avez vu les difficultés avec lesquelles nous avons géré cette situation. Si, dès aujourd’hui, notre client est en liberté, c’est la première option, et le reste est à voir.
Vous savez qu’il est très difficile de dire, quand on est condamné, qu’on est soulagé. Et vous savez qu’une condamnation, ça salit quand même le casier judiciaire d’un citoyen. Mais concernant cette situation, je vous ai dit que c’est une patate chaude qu’on a gérée, et difficilement on s’en est sorti. Je ne sais pas pour le moment, il faut que je m’entretienne avec mon client pour connaître son attitude. La balle est dans son camp. S’il veut qu’on interjette appel, moi je suis prêt.
Mais moi, étant techniquement plus préparé pour lui, à mon avis, je me dis que je n’allais pas relever appel. Il est libre, il rentre chez lui, et l’action pénale est finie. », a soutenu Maître Siradiou Wann au nom du syndicaliste, avant d’annoncer des procédures pour le retourner au sein de la structure syndicale CNTG dont il a été exclu.
« S’il y a d’autres problèmes à attaquer maintenant, c’est peut-être l’action civile qui concerne son exclusion au sein de la structure syndicale. Et ça, c’est à voir dans les jours à venir », a-t-il annoncé.
Mayi CAMARA

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