Saison pluvieuse à Kaloum : les sinistrés essaient de joindre les deux bouts

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Six mois après l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, les résidents vivent encore au quotidien les séquelles laissées par le drame.
Ce vendredi 02 août 2024, lors d’une immersion sur les lieux, l’on constate un quartier presque en reconstruction.
Pendant que les uns posent de nouvelles briques, les autres passent les coups de pelle pour colmater les fissures avec les moyens du bord.
Dans cette tâche, de nombreux problèmes se posent à ces sinistrés. « Les conditions de vie ici sont très précaires parce que nous vivons ici avec des maladies, l’arthrose, le rhumatisme, les maladies tropicales. Nous sommes angoissés à chaque fois que nous voyons les intempéries, à chaque fois que nous entendons parler de Kaloum autrement, sans nous consulter, sans nous associer… », a informé Mamoudou Cifo Kê Touré, président du Comité des sinistrés de Coronthie/Kaloum.
Surtout en cette saison pluvieuse, ces résidents disent ressentir ces manquements à tous les niveaux.
« Nous avons engagé nous-mêmes nos travaux suite à une lenteur. Dans toutes les concessions, nous n’avons pas terminé. Mais nous avons fait la plupart des travaux permettant d’abriter ces familles-là. Ces maisons ne sont pas équipées; il y en a même qui n’ont pas d’électricité. Mais les gens réussissent à dormir à même le sol pour ne pas qu’ils soient touchés par la pluie. Même la mosquée de Coronthie n’est pas épargnée. Quand il pleut, ça coule. On est obligé de mettre des seaux. », a-t-il expliqué.
« Nous sommes obligés d’emprunter ou de puiser dans nos réserves devant nous servir de nourriture, pour faire les chantiers. Ce qui entraîne pas mal de difficultés, notamment, dans le quotidien des gens. Parce que cela impacte négativement le panier de la ménagère. », a-t-il ajouté..
Concernant la chaîne de solidarité lancée par les concitoyens, Cifo Kê Touré dit ignorer leur orientation comme indiqué par les autorités ainsi que les avancées des enquêtes sur la cause du drame.
 « Nous n’avons pas reçu de tôle ou de ciment de la part d’une autorité. Nous ne disons pas que ces choses sont allées ailleurs. Nous ne savons pas. Il appartient à ceux qui les ont reçues de dire leur destination », fait-il observer.
Pendant ce temps, ceux n’ayant pas encore les moyens de reconstruire les maisons, continuent à protéger leurs toits avec les bâches bleues et d’autres objets de protection.
Mayi Cissé 

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