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L’office national de contrôle de qualité a annoncé lundi, 26 août 2024, avoir saisi près de 10 mille sacs de riz impropre à la consommation humaine, qui étaient en train d’être reconditionnés dans une ferme à Bentourayah, dans la commune de Manéah.
Sauf que, selon des documents consultés par mosaiqueguinee.com, c’est le directeur général de l’ONCQ qui a donné son accord de principe pour l’acheminement de ces sacs de riz à cet endroit.
L’accord de principe du directeur général de l’ONCQ a été donné le 28 juin 2024, mais nulle part, il n’est mentionnée la date de l’opération d’acheminement, qui devait être faite sous escorte de l’ONCQ.
Cette importante quantité de riz pourri, réceptionnée depuis le 24 avril 2024 et qui était stockée dans un magasin appelé Bâti Port 2 à Matam, appartenant à la société ICC SARL avait pourtant fait l’objet d’analyses. Les conclusions de cette analyse ont révélé que le riz est impropre à la consommation humaine. Et même pour la consommation animale, l’ONCQ avait noté qu’« un triage et un vannage s’avère nécessaire ».
Le certificat d’analyses daté du 2 mai 2024, et dont la validité ne devait pas excéder 90 jours, a été signé par le directeur général de l’ONCQ, Mohamed Kadiatou Sylla, selon le document consulté par notre rédaction.
Et c’est plus de trois mois après les analyses, que l’ONCQ annonce la saisie de cette quantité de riz, alors que la validité du certificat d’analyses était de 90 jours.
Ce qui est incompréhensible dans cette affaire, c’est le fait que ce riz déclaré impropre à la consommation humaine, depuis plus de trois mois, n’ait pas fait l’objet de saisie immédiate. Le directeur général de l’ONCQ s’est juste contenté de demander au propriétaire du produit incriminé, une lettre d’engagement pour être sûr que cette quantité de riz pourri ne se retrouverait sur le marché après l’acheminement à Bentourayah.
L’autre chose qu’il faut souligner, c’est l’écart entre la quantité de riz saisie (près de 10 mille sacs) et celle qui a été acheminée (13 154 sacs). Personne ne sait à date, si cette quantité manquante ne s’est pas retrouvée sur le marché, bien que le directeur général de l’ONCQ avait demandé une lettre d’engagement au propriétaire pour être sûr que le produit incriminé ne soit vendu.
Mosaiqueguinee.com