PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Le chef des travaillistes britanniques Keir Starmer a été nommé Premier ministre par le roi Charles III ce vendredi 5 juillet après la victoire de son parti aux législatives. Il a été reçu une demi-heure par Charles III à la mi-journée qui l’a chargé de former un nouveau gouvernement.
Accompagné de son épouse Victoria, l’ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, entré en politique il y a seulement neuf ans, a été reçu à la mi-journée pendant environ une demi-heure au palais de Buckingham. Troisième Premier ministre du souverain en moins de deux ans de règne, après les conservateurs Liz Truss et Rishi Sunak, il doit entrer dans la foulée au 10, Downing Street.
Charles III n’a pas voté pour Keir Starmer ni pour aucun autre candidat. Son rôle de souverain lui interdit d’aller aux urnes. Mais il a beaucoup de points communs avec le nouvel occupant du 10, Downing Street. Ils sont quasiment de la même génération et partagent les mêmes positions sur plusieurs gros sujets. L’écologie d’abord. Le roi Charles en a fait une affaire personnelle. Et le Labour promet 30 milliards d’euros par an pour l’environnement.
Sur l’immigration aussi, les vues convergent. Keir Starmer s’est engagé à abandonner les expulsions forcées de migrants vers le Rwanda. Un plan critiqué par le souverain britannique en 2022. Et puis leurs visions de la société les rassemblent. Buckingham Palace est attaché à l’unité de la nation. Keir Starmer n’a eu de cesse d’appeler à l’apaisement après plusieurs années de turbulences politiques sous le règne des conservateurs.
Si dans sa jeunesse, le nouveau Premier ministre a pu penser à abolir la monarchie, cela ne l’a pas empêché d’être anobli il y a 10 ans par Charles pour son travail en tant que procureur général. Charles III et Keir Starmer auront l’occasion de se voir en toute confidentialité une fois par semaine – le mercredi – comme le veut la tradition.
Sans surprise, c’est un raz-de-marée du centre-gauche qui a déferlé sur le Royaume-Uni, jeudi 4 juillet, à l’instar de la victoire de Tony Blair en 1997 qui avait remporté 418 sièges. Mais, malgré cette large victoire travailliste, avec 412 sièges, l’enthousiasme est faible au Royaume-Uni. Car cette victoire annoncée n’est pas aussi large que prévu puisque le Labour a recueilli moins de 40 % des suffrages, un score inférieur à celui de Jeremy Corbyn, battu en 2017.
Une victoire pluvieuse et sans ivresse pour la gauche
Keir Starmer promet la fin de la politique-spectacle et le retour du service rendu au public. Il donnera son discours d’investiture depuis la porte du 10, Downing street, dans l’après-midi et sous la pluie. La droite conservatrice, elle, essuie l’une de ses pires défaites depuis plus d’un siècle, puisqu’ils n’auront qu’à peine 140 élus, contre 365 en 2019.
C’est un résultat qui a valeur de message personnel. Ce message, c’est « ras-le-bol des conservateurs» ! Après 14 ans au pouvoir, la droite conservatrice paye les pots cassés du Brexit (pour 65 % des gens, c’était une erreur), et le déclin du niveau de vie au Royaume-Uni qui a la plus faible croissance du G7. Et puis surtout, la droite paie les conséquences de ses promesses mensongères et ses scandales…
Les fêtes de Boris Johnson pendant le confinement passent toujours très mal, mais surtout celle de redonner des moyens au service de santé public, en réinjectant les 350 millions de Livres que le royaume était censé verser à l’Europe chaque semaine. Huit ans plus tard, le NHS est à genoux et n’a pas reçu un penny de plus.
La démission de Rishi Sunak du parti conservateur
À l’issue de l’échec de son parti aux élections, Risjhi Sunak a présenté sa démission au roi Charles III. « Après ce résultat, je quitterai le poste de chef de parti, pas immédiatement, mais une fois que tout sera en place pour désigner mon successeur », a précisé le Premier ministre sortant, avant d’aller présenter sa démission au palais de Buckingham.
RFI