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Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officiellement annoncé en fin de semaine dernière, leur retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Selon les dirigeants des trois (3) pays, l’institution sous-régionale peine à assister leurs États dans la lutte contre le terrorisme et toute menace sécuritaire.
De l’avis du président du Forum Civil Guinéen, cette mesure vise uniquement à imposer une gouvernance autocratique au sein des États concernés.
« Pour moi, ce n’est pas tellement une surprise. Je crois que prochainement lorsque la CEDEAO va faire une injonction à la Guinée on risque même de voir notre pays rejoindre ce cercle là. Les pays qui ont quitté l’institution, ce sont des pays où il n’y a pas de démocratie, la gouvernance est mise à nu. Donc, finalement ça ne change rien. Ce sont des pays putschistes qui veulent aujourd’hui enfermer leurs peuples dans une forme de dictature rampante, c’est ça la réalité », a dénoncé Ibrahima Balaya Diallo au micro de mosaiqueguinee.com ce mardi 30 janvier 2024.
Une mesure qui aura forcément un impact négatif sur les conventions déjà entérinées, notamment la libre circulation des personnes et leurs biens dans l’espace CEDEAO, selon l’activiste.
« Maintenant, si jamais ces pays là quittent, ils vont demander des visas et on sait que les visas vont coûter une centaine de dollar par personne. Imaginez-vous un malien qui vient prendre des marchandises en Guinée ou au Sénégal, il est obligé de prendre un visa. Cela va impacter les populations. C’est le mauvais service que les États ont rendu à leurs populations », a-t-il regretté.
Dans leur communiqué conjoint, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont mentionné que les chefs d’État Ouest-africains qui tiennent actuellement les rênes de la CEDEAO se sont déjà éloignés des idéaux des pairs fondateurs de l’institution, d’où leur démarche.
Hadja Kadé Barry