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Le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) et la Coalition nationale des organisations de la société civile (CONASOC), deux entités sociales majeures en République de Guinée, ont officiellement lancé leur campagne conjointe de vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution.
Cette initiative, soutenue par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel.
La cérémonie s’est tenue dans la commune de Dixinn, en présence de plusieurs représentants d’organisations civiles, de membres de la délégation spéciale locale, de partenaires techniques et financiers, ainsi que d’artistes engagés. L’objectif affiché est clair : informer et impliquer les citoyens, en particulier dans deux régions jugées stratégiques — la Moyenne Guinée et la Guinée forestière — dans le processus d’appropriation du texte.
Dans son allocution, le président du CNOSCG, Ange Gabriel Haba, a mis en exergue le caractère participatif du processus d’élaboration de la nouvelle Constitution :
« Ce texte n’est pas l’œuvre d’un cercle restreint de technocrates. Il est le fruit d’un dialogue national inclusif, où toutes les composantes de notre société ont été consultées : partis politiques, syndicats, femmes, jeunes, leaders religieux, citoyens ordinaires, diaspora et personnes vivant avec un handicap », a-t-il confié.
Des innovations majeures à faire connaître
M. Haba a également mis en lumière plusieurs dispositions inédites et structurantes contenues dans la nouvelle Constitution. Il s’agit notamment de :
- La candidature indépendante à toutes les élections, qui ouvre désormais la scène politique à tous les citoyens intègres, même en dehors des partis ;
- Le droit de pétition, nouvel outil démocratique permettant aux citoyens de saisir les autorités sur des sujets d’intérêt général ;
- La gratuité de l’éducation de base, perçue comme une mesure de justice sociale ;
- La création d’un Sénat, représentant des collectivités et des corps sociaux, afin de renforcer la décentralisation ;
- La valorisation des langues nationales, qui vise à rapprocher l’administration des citoyens et à réhabiliter les identités culturelles.
« Il ne suffit pas de lire le texte, il faut en comprendre l’esprit et les implications pour la vie de chacun. C’est pourquoi notre rôle de médiateurs est crucial », a souligné M. Haba.
Pour garantir l’accessibilité et l’inclusivité de la campagne, les deux organisations ont prévu une stratégie de communication multicanal, alliant méthodes traditionnelles et outils modernes : causeries communautaires dans les villages, dialogues citoyens et porte-à-porte, vidéos explicatives en langues nationales, émissions radio et télé interactives, campagnes sur les réseaux sociaux, distribution du texte et engagement citoyen.
« S’approprier la Constitution, c’est s’engager à en être les gardiens. La société civile entend jouer pleinement son rôle, au-delà même de cette transition », a conclu M. Haba.
Il faut rappeler que ladite cérémonie s’est clôturée par la remise symbolique de copies du projet de Constitution aux participants.
Sâa Robert Koundouno
L’article Retour à l’ordre constitutionnel : la société civile lance la campagne de vulgarisation de la nouvelle Constitution est apparu en premier sur Mediaguinee.com.