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Le collectif des organisations de défense des Droits Humains a tenu une conférence de presse ce jeudi 30 novembre à la maison commune des journalistes, sise à la minière dans la commune de Ratoma. L’objectif est de dénoncer la restriction des réseaux sociaux et le brouillage de certaines radios sur le territoire guinéen.
Dans une déclaration qu’il s’est fendu, le collectif des ONGs pour des textes respectueux des droits humains et ONGs guinéennes de défense des droits humains interpellent les autorités de la transition à mettre fin à ces restrictions qui « violent » les engagements de la Guinée en matière de droits de l’homme et qui portent atteinte à l’économie guinéenne. « Nous, organisations de défense des droits humains, dont nombreuses sont membres du Collectif des ONG pour des textes respectueux des droits humains, suivons avec beaucoup de préoccupation la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et le brouillage des fréquences des Radios FIM FM, Djoma FM depuis le Vendredi 24 Novembre 2023 et Espace FM le mercredi 29 novembre 2023. Nos organisations expriment leurs inquiétudes face à la récurrence de ces pratiques qui sont contraires aux engagements internationaux de notre pays en matière de la liberté de la presse et le droit à l’information des citoyennes », a tout d’abord dénoncé Alpha Diallo, président d’ABLOGUI avant d’alerter sur les conséquences :
« Nos organisations s’inquiètent des conséquences économiques de ces restrictions sur les start-ups et autres Petites et Moyennes Entreprises guinéennes de plus en plus dépendantes d’internet et des réseaux sociaux dans leurs activités », a-t-il lancé.
Par ailleurs, il a interpellé les autorités de la transition à rétablir les citoyens de leurs droits : « Ainsi, nos organisations appellent les autorités guinéennes à : – Mettre fin à ces restrictions qui violent les engagements de notre pays en matière de droits de l’homme et portent atteinte à notre économie numérique naissante ; – Identifier et sanctionner les responsables du blocage des plateformes de réseaux sociaux et le brouillage des fréquences des Radios ; – Œuvrer pour le respect des droits et libertés des citoyens conformément à la charte de la transition et aux obligations internationales souscrites librement par notre pays ; – Comprendre que l’intérêt légitime de l’État à préserver la sécurité publique ne doit pas empêcher les citoyennes d’exercer leurs libertés ».
Mansaré Naby Moussa