Restriction de l’Internet en Guinée : “Nos entreprises meurent” alerte l’ingénieur Bakaramoko Kaba

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En Guinée, depuis le 24 novembre 2023, ce sont des centaines d’entreprises et des milliers d’employés qui font face à des défis majeurs en raison des restrictions imposées à l’accès à internet. Ces restrictions ont des conséquences dévastatrices sur leurs activités, compromettant leur capacité à fonctionner efficacement.

Dans un monde de plus en plus connecté, l’accès à l’internet reste indispensable pour le fonctionnement des entreprises évoluant avec le digital.

Bakaramoko Kaba ingénieur réseau système cybersécurité, gérant de l’entreprise Aisaka Group SARL et responsable d’une académie Cisco voit son entreprise tourner au ralenti depuis quatre mois. Une situation pesante pour cet employeur qui a du mal à remplir ses obligations vis-à-vis de ses employés.

« Depuis le 24 novembre, nous avons du mal à travailler convenablement, nous subissons des restrictions même sur notre réseau protocolaire. Ce qui nous empêche de nous connecter à notre serveur Cisco. Nos entreprises meurent à petit feu », a déploré l’entrepreneur.

Ces restrictions de l’internet impactent 60% du chiffre d’affaires de l’entreprise Aisaka Group SARL. Pourtant, Bakaramoko Kaba essaie tant bien que mal de trouver des techniques de rebond pour maintenir son équipe active, mais il affirme que c’est catastrophique ce qui arrive. « Plusieurs Guinéens vivent aujourd’hui de e-commerce, nous demandons aux autorités de prendre leur responsabilité parce qu’ils peuvent contrôler le trafic sans pour autant le restreindre », a-t-il renchéri.

Les coupures intermittentes ou les limitations de la connectivité perturbent, non seulement, la capacité des étudiants à accéder aux cours, mais également les ressources en ligne. Cela compromet aussi la capacité des apprenants à suivre les cours de manière efficace. Cette situation crée un fossé numérique entre ceux qui ont un accès fiable à internet et ceux qui sont confrontés à des barrières à l’accès en raison des restrictions imposées.

C’est le cas de l’académie Cisco de l’entreprise Aisaka Group SARL qui se voit obligée de renvoyer ses étudiants sur un réseau vers le Sénégal ou la Sierra Leone.

Mohamed Touré est directeur général de Vision Web, une entreprise qui emploie cinq personnes et qui est spécialisée dans la création de sites internet. Lui également subit les restrictions aux mêmes titres que tous les développeurs du pays.

En effet, les entreprises digitales dépendent fortement d’internet pour communiquer avec leurs clients, partenaires et fournisseurs. La restriction d’internet entrave cette communication essentielle, ce qui occasionne des retards dans les transactions commerciales, des malentendus et même la perte de contrats de prestation.

Sans un accès fiable à internet, les entrepreneurs Guinéens se sentent incapables de répondre aux demandes en temps opportun, ce qui nuit à leur réputation et à leur crédibilité sur le marché.

« Nos canaux de communication sont souvent Skype et WhatsApp et nous avons beaucoup de clients qui ont du mal à utiliser les VPN, ils peuvent donc rejeter les programmes en attendant qu’internet soit restauré », se plaint Mohamed Touré.

De plus, les développeurs Guinéens doivent jongler avec des outils pour contourner ces restrictions, ce qui ajoute une couche de complexité et de stress à leur travail quotidien depuis le mois de novembre.

En dehors de ces deux entreprises, ce sont plusieurs médias en ligne et autres secteurs guinéens qui sont également confrontés à des défis supplémentaires dans l’exercice de leur travail.

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