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À l’approche de la rentrée scolaire, de nombreuses familles guinéennes expriment leur inquiétude face à la précipitation de la date d’ouverture des classes, avancée au 25 septembre au lieu du mois d’octobre habituel. Dans un contexte économique particulièrement éprouvant, les parents peinent à couvrir les frais scolaires tout en faisant face aux exigences du quotidien.
Les témoignages des parents révèlent une détresse croissante face à la précipitation de la rentrée scolaire. Mabinty Sylla, vendeuse de charbon au marché de Lambanyi, fait face à une lutte quotidienne pour subvenir aux besoins de sa famille. L’annonce inattendue de l’ouverture des écoles a exacerbé ses préoccupations.
“Les temps sont durs, et avec cette saison pluvieuse, c’est encore pire. Nous peinons même à avoir de quoi manger, et l’idée de devoir préparer la rentrée des cours sans véritable préavis est vraiment difficile. Aujourd’hui, un sac scolaire coûte entre 100 000 et 150 000 francs, et les cahiers, n’en parlons même pas. L’État doit comprendre que nous avons d’autres charges comme le loyer à assurer. J’ai deux enfants encore au primaire ; je suis allée à l’école voir la fiche de renseignement, et tout est si cher. Ils devraient nous venir en aide, ou au moins attendre octobre pour l’ouverture”, explique-t-elle.
Rosaline Kolié, gérante d’un petit salon de coiffure, craint de devoir reporter la rentrée scolaire de ses enfants jusqu’en novembre. “J’ai trois enfants à l’école primaire. L’annonce m’a vraiment surprise, car l’État doit tenir compte de la situation actuelle. Il n’y a pas de travail, pas d’argent, et les prix des fournitures scolaires ainsi que des tenues sont exorbitants. Mon mari est malade et ne travaille pas, donc je dois tout assumer seule. Franchement, je dois dire que mes enfants risquent de rester à la maison jusqu’en novembre, car je ne peux même pas acheter leurs tenues scolaires en ce moment”.
Le témoignage d’Ousmane Condé, chauffeur de taxi, fait écho à des préoccupations similaires. Inquiet face à la rentrée imminente, il partage les difficultés financières croissantes auxquelles sa famille est confrontée. “La rentrée des classes approche et je suis très inquiet pour mes enfants. Avec la situation économique actuelle, les prix ont tellement grimpé que c’est devenu presque impossible de suivre. Le coût des fournitures scolaires et des vêtements est devenu exorbitant. Je suis chauffeur de taxi, mais en ce moment, mes revenus ne suffisent pas à couvrir toutes les dépenses de plus, les charges comme le loyer et les factures deviennent de plus en plus lourdes. Si l’État ne prend pas des mesures concrètes pour aider les familles dans notre situation, je crains que mes enfants ne puissent pas reprendre l’école à temps”.
Ces différents témoignages révèlent les défis importants auxquels sont confrontées de nombreuses familles guinéennes en cette période de rentrée scolaire. Face à ces difficultés, les autorités éducatives sont appelées à prendre des mesures urgentes pour alléger la situation des familles.
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