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Le réchauffement climatique prend de l’ampleur d’année en année en Guinée, notamment dans la région de la savane.
Dans la préfecture de Dabola, la température avoisine les 40° en cette période de ramadan.
Ayant pris conscience de ce phénomène caniculaire, Alhassane Oularé surnommé Thalès, s’est investi dans la restauration du couvert végétal à Dabola. Instituteur de formation, Thalès a mis en place une pépinière en vue de lutter contre la déforestation.
Rencontré le samedi 30 mars 2024 par un de nos reporters, Alhassane Oularé évoque l’origine de son projet.
« Cette idée m’est venue à la suite d’une longue réflexion. Quand je me rappelle, à l’enfance, telles que les conditions naturelles nous permettaient de vivre harmonieusement, au fil du temps, il y a eu un changement. Suite à cela, j’ai réfléchi et je me suis dis que mon effort individuel n’est pas à minimiser. Peut-être si je donne l’exemple, certains vont me suivre et je peux chercher à embarquer d’autres pour m’aider à lutter contre l’avancée à grand pas du désert et le changement climatique. Présentement, la couche d’ozone est complètement menacée. Il faut aujourd’hui une couverture végétale pour protéger l’humanité… Il n’est pas impossible de transformer la Haute Guinée en forêt. Tout comme il n’est pas non plus impossible de transformer la Haute Guinée en sahel, par les effets anthropiques. Voici ce qui m’a poussé à m’orienter vers cela », a indiqué ce défenseur de la nature.
Dans sa pépinière, M. Oularé dispose d’arbres forestiers, fruitiers ainsi que de plantes ornementales et médicinales (thérapeutiques).
Pour ce passionné de la restauration du couvert végétal, la prochaine guerre mondiale qui fera rage, c’est le changement climatique. Il averti à cet effet.
« Excusez moi du terme, mais, l’homme est à la base de sa souffrance. Mais si on ne fait pas attention, la guerre qui est en train de venir là, sera plus dangereuse que les deux guerres mondiales. Et cette guerre, c’est le changement climatique, c’est l’avancée du désert. Elle n’épargne personne. Les chefs n’ont qu’à prendre des dispositions et les bailleurs de fonds n’ont qu’à investir. Le pauvre n’a rien, les scientifiques sont là. Nous l’avons signalé : si on ne protège pas la nature, un jour, ces riches là, ces chefs là, ces pauvres plus les scientifiques, nous allons tous partir. Nous nous sommes là, on est prêts. Moi mon obstacle aujourd’hui, c’est que l’aire là est restreint pour moi. J’ai besoin des hectares aujourd’hui voire couvrir toute la Haute Guinée en pépinière et en plants. Je n’ai pas de moyens, je me débrouille avec mon maigre salaire pour entreprendre ici. Donc vraiment, j’invite les gens à prendre conscience et à faire face à cette guerre qu’est le changement climatique dont nous sommes à la base. Les petits arbres que vous voyez comme ça, s’ils sont épargnés des feux de brousse et des effets anthropiques, au bout de cinq (5) ans, la forêt sera restaurée », a souligné Alhassane Oularé, qui a par ailleurs plaidé pour le retour de la Loi Fria.
Cette loi exigeait de chaque guinéen, la mise sous terre d’un arbre à l’occasion de chaque cérémonie de mariage, de baptême ou encore de circoncision.
Mosaiqueguinee.com