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Seize jours après le lancement des opérations de recensement biométrique par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), les citoyens affluent dans les endroits indiqués pour l’enrôlement. Situé au cœur de la capitale Conakry, des citoyens du quartier Sandervalia étaient devant les agents recenseurs ce jeudi 1er mai 2025.
Après avoir quitté derrière la machine, récépissé en main, Fodé Mamoudou Camara dit choisir le bon moment pour se faire recenser, même s’il reconnaît avoir accusé un peu de retard, faute de temps.
« Depuis le commencement du recensement, je n’ai pas eu le temps. Comme aujourd’hui, c’est férié, j’ai profité pour venir me faire recenser. Vraiment, je remercie Dieu. Le recensement s’est très bien passé.Vous savez qu’il y a d’autres citoyens qui sont réticents par rapport au recensement. Je dois dire à tous ceux qui n’ont pas eu le courage de venir se faire recenser. C’est très important pour venir se faire recenser. C’est normal parce que c’est un devoir civique », prêche-t-il.
Aminata Doumbouya est agent recenseur. Plus d’une dizaine d’activités sur le terrain, la jeune dame soutient n’avoir pas rencontré de difficultés majeures. «Pour le moment, on n’a pas de difficultés, on peut dire Dieu merci. Oui, il y a des gens qui n’ont pas d’extrait de naissance ni de jugement supplétif. Mais on a des équipes ici, s’ils n’en ont pas, on a des fiches sur lesquelles on prend leur renseignement et puis on envoie à la commune. Après, la commune leur fait un jugement supplétif. Quand ça vient, on le remet et puis ils passent ici pour se faire recenser. C’est comme ça», relate la jeune dame.
Difficile pour madame Doumbouya de donner le nombre exact des personnes qui passent devant sa machine. Car, dit-elle, tout dépend de la mobilisation de la population. «Des fois, je peux avoir 100 personnes, des fois, je n’atteins pas ce nombre. Ça dépend de la mobilisation. Quand même, nous, on est là de 8h à 18h».
Sensibiliser les citoyens sur l’importance de cet enrôlement initié par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est devenu le quotidien du chef de quartier adjoint de Sandervalia. Si au départ, il y a de la réticence, actuellement, les gens semblent adhérer à l’idée, explique Salif Bangoura.
« Ça se passe sans commentaire. Tous ceux qui viennent, je les accompagne. Ceux qui ne savent pas comment faire, je leur explique et je leur donne les directives. Depuis que ça a commencé, on avait dit ici, tous les secteurs 10 jours, 10 jours. Mais actuellement, on a fait à ce que tout le monde vienne parce qu’il n’y avait pas l’engouement. Dans ce cas là, tout le monde est en train de venir. Et il y a eu les extraits de naissance qui ont été faits avec le RAVEC (Recensement Administratif à Vocation d’État Civil) avec des tablettes. Il y a ces extraits de naissance qui viennent d’être acheminés aussi. Je leur (citoyens) ai dit, ceux qui viennent, allez-y, emmenez votre papier. Ils vont faire l’appel. Demandez le nom de votre père et le nom de votre mère. Si ça correspond à ce qu’ils ont dit, je vous donne votre extrait de naissance. C’est comme ça que nous sommes en train de faire. Vous venez d’arriver, vous avez vu, dans la cour, il y a tellement de personnes qui sont en train de s’enrôler correctement, sans problème ni rien. Tous ceux qui sortent sont contents », se félicite-t-il.
Hormis ces témoignages, notre constat révèle une coupure d’électricité sur les lieux. Ce qui a interrompu les opérations d’enrôlement pendant une demi-heure. Certains citoyens venus se faire enrôler ont pris leur mal en patience. D’autres ont rebroussé chemin pour revenir plus tard.
M.Saidou Lébêré
L’article Recensement biométrique : « des fois, je peux avoir 100 personnes, des fois, je n’atteins pas ce nombre » (agent recenseur) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.