Recensement à Kindia : entre sensibilisation et défis logistiques

il y a 5 heures 22
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Depuis le lancement du Programme national du recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC), les autorités de la transition et les organisations de la société civile multiplient les efforts pour sensibiliser les populations à l’importance de se faire recenser. À Kindia, cette mobilisation est particulièrement marquée, avec des actions de terrain visant à garantir l’inclusion de tous les citoyens.

Pour mieux comprendre les réalités de ce processus dans la région, nous avons contacté Madame Fanta Sylla, activiste et vice-présidente du Conseil régional des organisations de la société civile de Kindia, chargée de superviser les activités de sensibilisation et de suivre l’évolution du recensement. Selon elle, plusieurs insuffisances ont été observées, notamment un déficit d’information auprès des populations.

« Sur le terrain, nous avons constaté que bon nombre de personnes ne sont pas informées sur le processus. Certaines n’ont pas de carte d’identité et ignorent les documents requis pour se faire recenser. D’autres ne savent même pas où se rendre pour cela. Grâce à une large communication des organisations de la société civile, les gens ont finalement eu le courage de venir se faire recenser », a-t-elle expliqué.

Des défis logistiques et des dysfonctionnements constatés

Malgré les efforts de sensibilisation, des dysfonctionnements ont été relevés dans l’exécution du recensement. « Nous n’avons pas rencontré de difficulté majeure au niveau des recenseurs, sauf dans une localité où il y avait un problème de connexion. Dans certains endroits, les kits étaient insuffisants. À Ferefou, par exemple, deux kits étaient disponibles. Il a fallu l’intervention du chef de quartier pour en déplacer un afin de faciliter l’accès aux communautés éloignées. Nous avons aussi noté une certaine lenteur des agents recenseurs. L’obtention des extraits de naissance était particulièrement compliquée, ce qui a même provoqué des polémiques au sein de la communauté de Kindia », a détaillé Madame Sylla.

Madame Fanta Sylla a cependant salué les efforts du gouvernement pour remédier à ces problèmes. « Le gouvernement a vraiment pris des dispositions pour améliorer la situation. Actuellement, bien que dans certaines localités les gens doivent faire la queue, ils n’ont plus de difficultés majeures pour l’identification sur les fiches de recensement. Les enfants de 10 ans, qui doivent se faire recenser, ont désormais des créneaux spécifiques les samedis et dimanches, ce qui est une initiative que nous avons beaucoup appréciée », a-t-elle ajouté.

Une durée de recensement jugée insuffisante

Malgré ces ajustements, la vice-présidente du Conseil régional des organisations de la société civile de Kindia estime que la durée prévue pour le recensement reste trop courte pour couvrir toute la population. « Le délai d’exécution est trop court. Les gens veulent vraiment se faire recenser, mais, ayant été sur le terrain, je pense que cette période ne suffira pas pour que toute la population de Kindia soit prise en compte. Je recommande une meilleure collaboration entre les recenseurs, les autorités locales et les chefs de quartier pour optimiser le processus. La population doit comprendre que ce recensement peut leur apporter de nombreux avantages, que ce soit pour l’emploi, les voyages, ou d’autres services. J’encourage donc tout le monde à venir massivement se faire recenser », a conclu Madame Sylla.

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