Radiation de Sadiba de l’armée : son avocat dénonce la décision et promet de l’attaquer

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Pour Me. Mory Doumbouya, l’un des avocats de l’ex-chef d’état-major général des armées, Sadiba Koulibaly, les motifs de radiation de son client sont contradictoires par rapport à la décision rendue par le tribunal militaire.

Interrogé par Guinéenews au sujet de cette décision de radiation, son avocat, Me Doumbouya a déclaré qu’il n’était pas surpris mais a dénoncé une « série de mascarades » montée contre son client par l’autorité administrative.

« Pour nous, ce n’est pas une surprise, nous nous attendions à tout dans ce dossier. C’est le prolongement d’une série de mascarades. Je crois avoir souligné tout cela lors des plaidoiries. J’ai clairement indiqué qu’il ne s’agissait ni de désertion ni de détention illégale d’armes, mais tout a été mis en œuvre pour exécuter un plan d’acharnement contre le général Sadiba Koulibaly, même s’il est totalement innocent.

Comment peut-on comprendre que l’autorité administrative et militaire prenne une décision totalement contraire à celle rendue par l’autorité judiciaire, à savoir le tribunal militaire ? C’est totalement incompréhensible et constitue une rupture de l’égalité objective. La thèse du complot a été totalement écartée par une ordonnance de non-lieu du juge d’instruction militaire. Malgré cela, une décision administrative s’est fondée sur la prétendue atteinte à la sûreté de l’État, l’insubordination, la désertion et la détention illégale pour procéder à une radiation arbitraire de cet officier général, suivie d’une mesure de rétrogradation. C’est une réaction injustifiée qui va à l’encontre des termes de la décision du tribunal militaire. Il n’y a eu aucune mention de complot dans la salle d’audience tout au long de la procédure. Alors, d’où provient la thèse du complot sur laquelle s’est basée l’autorité administrative pour justifier la radiation ? Cela signifie que même si la justice a écarté la thèse du complot, l’autorité administrative a ajouté à sa décision des faits qui ont fait l’objet d’une ordonnance de non-lieu partiel, une décision qui avait été notifiée à toutes les parties avant l’ouverture du procès, y compris au parquet militaire », a-t-il réagi.

L’avocat n’exclut pas la possibilité d’attaquer cette décision de radiation. « Nous nous réservons tous les droits. En tant qu’avocats, si nous constatons une rupture de légalité, nous disposons des moyens et des actions appropriées pour rétablir la légalité. Nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que le droit triomphe », a promis Me. Mory Doumbouya.

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