Quelle femme pour un bon foyer ? Des citoyens donnent leurs avis à N’zérékoré

L’une des questions qui taraude l’esprit des jeunes en âge de se marier aujourd’hui à N’zérékoré, c’est de savoir quel type de femme, intellectuelle ou analphabète, faut-il avoir pour conjointe. Cette question résulte généralement de leur souci constant de fonder un « foyer parfait ». Certains estiment qu’il faut impérativement avoir une femme intellectuelle pour nager dans le bonheur, tandis que d’autres croient que ces femmes intellectuelles sont des « sacs à problèmes » qui vont constamment tenter de « commander » leur mari. Les débats sur la question sont souvent très houleux et chaque partie dispose d’une banque d’arguments et d’exemples dans sa gibecière pour étayer sa position. 

Dans la journée d’hier, vendredi 5 avril 2024, Guineematin.com a donné la parole à certains citoyens de ville de N’zérékoré (dont des jeunes) pour tenter de répondre à une seule et unique question : quelle femme pour un bon ? Et, leurs avis sont édifiants.

Décryptage !

Tonhon Haba, étudiante en licence 1

Tonhon Haba, étudiante en licence 1 : « Je peux donner raison aux hommes dans cette idée, parce que de nos jours, avec la génération actuelle, certaines femmes instruites pensent être au-dessus de leurs maris. Dans ce sens, elles n’ont pas le moindre respect pour le mari. Pourtant, quand on parle de bon foyer, il y a toujours une idée de soumission et de respect surtout de la femme pour son mari. L’instruction n’est qu’un avantage pour la femme d’aider et de soutenir son mari et ses enfants, mais pas pour tenir tête à son mari. C’est à cause de cela même que certaines femmes n’ont que le regard dans le téléphone de leur mari, comme si elles étaient des inspectrices pour leur mari. On s’instruit pour avoir un bon avenir et non pour être un problème pour son mari. D’un autre côté, c’est aussi une question d’éducation et de comportement, car tout ce qui brille n’est pas de l’or. Je conseille à toutes les femmes d’être le bon modèle et le bel exemple dans les foyers. Bien vrai qu’on soit instruite, mais qu’on obéisse et respecte nos maris ».

Sény Soumaoro : « Pour moi, avant d’avoir une femme, il faut prier Dieu pour qu’elle soit une femme de bonne foi et bien éduquée. Sinon, le fait de dire ou de croire qu’une femme qui a étudié est un problème dans un foyer n’est pas une raison. Par contre, une femme qui a étudié peut aider son mari à bien fonder leur foyer. Il y a dans certains cas des femmes qui n’ont jamais été à l’école, mais qui sont aussi des problèmes dans les foyers. D’autres aussi qui ont étudié et qui ont un mental bien développé, mais qui ne se soumettent pas à leurs maris. Ces femmes n’ont pas en tête qu’elles ont un diplôme ou un niveau d’étude élevé pour en faire d’orgueil ou tenir tête à leur mari, non. Alors, ceux qui disent qu’une femme instruite dans un foyer est un problème se trompent. A chacun sa manière de vivre et son éducation. Je demande donc à celles qui font de cette idée des hommes une réalité dans leur foyer, de changer. Qu’elles comprennent que l’homme est le chef de famille et le maître du foyer. Les femmes doivent, dans un esprit commun et de soumission, obéir à leur mari. Et que les hommes aussi sachent qu’on ne marie pas seulement une pour la dominer sur tous les plans et en faire d’elle un esclave ».

Florence Goumou, commerçante

Florence Goumou, commerçante : « Je ne comprends pas cette idée des hommes de dire qu’une femme instruite est un problème dans un foyer. Une femme doit étudier, être aussi instruite pour avoir un emploi et aider son mari dans ses projets et pour la bonne éducation des enfants. Une femme instruite peut faire comme son mari à l’absence de celui-ci. Pour moi, mieux vaut avoir une femme instruite dans son foyer que de souhaiter avoir une femme analphabète. D’ailleurs, j’encourage les femmes à étudier jusqu’au bout. Ce n’est pas parce que si on est instruite qu’on ne peut pas avoir un mari à cause de cette idée des hommes. Quand on est femme, on n’étudie pas que pour désobéir à son mari ou pour faire une question-réponse avec son mari. Si une femme n’est pas instruite, elle ne peut pas bénéficier de certains privilèges de la vie. Et du coup, la peur et la timidité impactent négativement sa vie ».

De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com

Tel : (+224) 620-58-60-02

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