Processus électoraux en Guinée : 37 organisations de la société civile s’approprient du manuel d’éducation civique et électorale à Coyah

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Un atelier de formation des formateurs des organisations de la société civile (OSC) s’est ouvert ce mercredi, 3 avril 2024, à Coyah. Il s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la transition et aux processus électoraux en Guinée. Une programme d’envergure mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI) Guinée qui va se tenir pendant 3 jours. Il permettra aux acteurs des OSC, venus de tout le pays, d’apprendre l’utilisation judicieuse du manuel d’éducation civique et électorale aux acteurs de la société civile. L’objectif est de mieux informer et éduquer les citoyens sur les enjeux et les responsabilités liés à la participation citoyenne et électorale des jeunes, des femmes et des personnes marginalisées, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’échange autour de ce document pédagogique consiste à outiller les acteurs de la société civile guinéenne en vue de renforcer leurs capacités à former sur le terrain dans le cadre de la sensibilisation des communautés sur les processus électoraux à tous les niveaux. Ce programme financé par l’USAID et mis en œuvre par NDI, marque le début d’un engagement de la part du NDI Guinée et de ses partenaires en faveur du renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays.

Randa Farhat, Directrice résidente de NDI Guinée, est revenu sur le bien-fondé de cette rencontre de Coyah. « L’objectif est de former 37 organisations de la société civile sur ce manuel et après, à leur tour, c’est d’aller former les autres, presque 540, sur l’éducation civique et électorale, des formateurs et des agents qui vont aller dans toutes les préfectures de la Guinée. Ces trois jours vont être chargés, on a des groupes pédagogiques, l’exercice les rôles clés etc. L’atelier réunit 37 représentants de la société civile qui ont été présélectionnés, ils vont être des guides qui vont gérer toutes les activités sur le terrain comme : les dialogues communautaires, les caravanes… Il y a aussi les radios rurales qui vont appuyer les agents sur le terrain avec les campagnes de médias. A terme, c’est d’avoir des agents et éducateurs civiques électoraux qui sont bien préparés et bien informés car, c’est une grande responsabilité. Ensuite, l’objectif est d’avoir un citoyen qui est bien informé afin de prendre des décisions », a-t-elle dit.

Représentant le préfet de Coyah à la cérémonie, Lancinet Kaba, secrétaire chargé des affaires administratives de la préfecture, a dit son espoir de voir cet atelier contribuer à la sensibilisation des citoyens sur les processus électoraux.

« Dans le cadre de la refondation de l’État, la rectification institutionnelle, le rassemblement et le repositionnement de la Guinée sur la scène internationale, ainsi qu’au retour à l’ordre constitutionnel, je suis convaincu que la présentation du projet d’éducation civique et électorale qui sera mis en œuvre par les OSC et partenaires des consortiums au niveau local permettra à nos populations locales de cerner certaines notions fondamentales telles que : le droit qui désigne l’ensemble des valeurs et des règles de conduite régissant les rapports entre les membres d’une communauté et dont le non-respect est sanctionné par les autorités publiques ; les droits de l’Homme qui se caractérisent par un principe qui garanti la protection universelle de la personne humaine, le civisme qui est l’attachement de la collectivité dans laquelle on vit (…) Nous sommes rassurés qu’après vous en avoir approprié de ce manuels indispensables pour la reconversion mentale des citoyens, l’on est à même de croire que les acquis enregistrés du point de vue formation et d’échange d’expériences permettront à coup sûr de garantir l’État-Nation qui désigne ce stade d’évolution de l’État où la population a le sentiment d’être unie par l’histoire, la culture, la tradition, la langue, la religion », a laissé entendre Lancinet Kaba.

Pendant trois jours, les participants seront formés dans des sessions intensives couvrant divers aspects des processus électoraux afin de former à leur tour d’autres acteurs dans leurs localités respectives. Aminata Camara, responsable genre et protection de l’organisation de secours aux handicapés de Guinée, est participante à cette session, explique les rôles qui sont les leurs.

« Notre rôle en tant personnes porteuses d’handicap dans cette formation est d’apprendre comment orienter les personnes handicapées à participer au processus électoral. Aujourd’hui, nous sommes là pour la formation des formateurs sur l’utilisation des outils d’éducation civique et électorale. Donc, au terme de cette formation, nous allons vers ces personnes pour leur expliquer que leur voix compte dans la société et montrer à l’État quelles sont les places des personnes vulnérables dans le processus électoral et civique. Je pense que cela peut changer beaucoup de choses. D’abord, c’est des personnes en manque d’informations, elles ne sont pas informées sur tout ce qui concerne la politique ; elles pensent que ce n’est pas leur rôle et qu’elles n’ont pas de place là-bas. Mais si nous, en tant que représentants, nous sommes formés pour les orienter, c’est à nous de leur montrer leur rôle et de leur faire savoir que leur participation compte au sein de la société », a explique Aminata Camara.