Procès du margis-chef Ibrahima Baldé : « L’arme est autorisée dans le maintien de l’ordre » (Lt Ab)

il y a 10 mois 134
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

 « L’arme est autorisée dans le maintien de l’ordre » (Lt Ab)

À la demande du Tribunal de première instance de Dixinn, le commandant de l’escadron de la gendarmerie mobile N°2 a comparu ce lundi 23 octobre 2023, en tant que témoin dans l’affaire de meurtre des manifestants en 2022 à Conakry.

Lieutenant Aboubacar Kéita a témoigné dans l’affaire des meurtres de 3 jeunes, par balles sur l’Axe lors de la manifestation du FNDC, du 20 octobre 2022. Le Margis-chef Ibrahima Baldé, un de ses agents, est le principal suspect dans le dossier. Il est accusé des meurtres, ce jour, de Thierno Bela Diallo à Koloma 1, Elhadj Boubacar Diallo à Koloma 2 et Thierno Moussa Barry à Bailobaya.

Ce lundi, à la question du juge de savoir si le lieutenant Aboubacar Kéita, commandant de l’escadron mobile N°2, avait vu son agent « tirer », il a répondu par la négative expliquant que, ce jour-là, « l’Axe était bloqué et infranchissable » et que son unité, à l’instar de toutes les autres, était stationnée à Bambéto.

Dans sa narration, l’officier de la gendarmerie explique que le margis-chef Ibrahima Baldé s’était déplacé pour aller approvisionner une autre unité en gaz lacrymogène. C’est ainsi que sur le chemin de retour, un tireur aurait été identifié parmi les manifestants. Et c’est en riposte au tir de celui-ci que son agent a sorti son arme. « Je vais faire la différence entre tirer et riposter ».

S’agissant du port d’armes par les agents de maintien d’ordre public, le lieutenant Aboubacar Kéita est catégorique. « L’arme est autorisée au maintien de l’ordre », a-t-il indiqué en citant l’article 38 de la loi L009 pourtant maintien d’ordre public en République de Guinée.

Toutefois, il a précisé n’avoir jamais donné l’ordre de tirer à son agent.

Les débats ont pris fin par la demande de la partie civile d’effectuer un transport judiciaire, rejetée par le tribunal.

Le procès a été renvoyé au lundi 6 novembre 2023 pour les réquisitions et les plaidoiries.
L’avocat des victimes a prévenu qu’il ne va pas plaider à cause du refus du tribunal d’effectuer le transport judiciaire.

Il faut rappeler que l’accusé margis chefs Ibrahima Baldé de l’escadron mobile de la gendarmerie N°2, avait été filmé pendant la manifestation du 20 octobre, en possession d’un pistolet semi-automatique TT30, selon le parquet. Accusé des meurtres par la suite, il est en détention provisoire depuis le 6 décembre 2022. À l’ouverture du procès, le 19 juin 2023, le margis chef avait plaidé non coupable des accusations portées à son encontre.

L’article Procès du margis-chef Ibrahima Baldé : « L’arme est autorisée dans le maintien de l’ordre » (Lt Ab) est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.

Lire l'article en entier