Procès du 28 septembre : « On nous frappait 3 fois par jour au camp Alpha Yaya» (victime)

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Mamadou Bobo Diallo est l’une des victimes des événements tragiques du 28 septembre ayant comparu devant le Tribunal criminel de Dixinn, ce mardi 24 octobre 2023. Ce jeune de 37 ans a expliqué les violences dont il a fait l’objet du stade au camp Alpha Yaya Diallo.

Chauffeur de profession, Bobo Diallo a témoigné être arrivé au stade aux environs de 9 heures avec ses amis pour manifester contre une éventuelle candidature du capitaine Dadis Camara, président de la transition d’alors. « Quelques instants après notre entrée dans le stade, les tirs ont retenti et j’ai demandé à mes amis de sortir afin qu’on puisse regagner la maison. Mais, nous n’avons pas pu sortir parce que toutes les issues étaient fermées. Il y a eu une énorme bousculade, j’ai donc perdu de vue mes amis. Quand je suis revenu vers la sortie, il y avait des gendarmes, bérets rouges et des policiers stationnés à la sortie », a-t-il expliqué.

Violentés par des bérets rouges et embarqués dans des camions, lui et d’autres sont envoyés au camp Alpha Yaya Diallo. « Arrivés sur place, ils nous ont livrés aux agents du service anti-drogue qui nous ont énormément frappés. J’ai été blessé à la main. Durant nos trois jours de détention, les agents nous frappaient trois fois (matin, midi, soir). C’était notre repas quotidien. Ils ont fini par nous transférer en ville dans une prison non loin de la Banque Centrale ou le chef de mission a ordonné à ce qu’on tire sur toute personne qui tenterait de s’échapper. »

Par chance, Mamadou Bobo Diallo et ses co-détenus ont rencontré l’un des fils de l’ancien président feu Général Lansana Conté. C’est ce dernier qui leur a porté assistance. «Notre chance a été de trouver Ansoumane Conté sur place, grâce à lui nous mangions et dormions bien. Il a demandé à nos parents de ne plus nous envoyer à manger parce qu’il allait s’en charger. Il nous a même acheté des nattes sur lesquelles on dormait. Nous sommes restés environ quatre jours en détention et le chef de la prison nous a notifié qu’on sera bientôt libérés, mais qu’il fallait faire venir nos parents. C’est ainsi que j’ai pu bénéficier de ma liberté. »

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