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Dans la soirée de ce jeudi 22 août 2024, le juge Lansana Keïta a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 05 septembre prochain.
Les prévenus composés de Simon Pierre Camara, Bienvenue Théa, Pierre Konomou, Ange Kolomou, Joseph Maomou et Pépé Francis Haba poursuivis pour atteinte et menace à la sécurité publique et complicité, avaient fini de prononcer leurs derniers mots pour leurs propres défenses à la barre.
Tous ont remercié le tribunal, les parties aux procès, l’assistance et leurs familles avant de clamer à nouveau leur innocence. Cette étape a lieu après les plaidoiries de l’avocat de la défense. Sans allé du dos de la cuillère, Me Daniel Haba a affirmé que les faits reprochés à ses clients ne sont pas établis. Il n’a donc pas tardé à plaider la relaxe.
« J’ai plaidé la relaxe parce que sur le fondement des articles 31 et 32 de la loi sur la cybersécurité sur lesquels le ministère public s’est fondé pour requérir la condamnation à ces peines maximales de 3 ans, avec des peines supplémentaires de levée des droits civiques et civils, n’était basé véritablement sur rien », a-t-il entamé.
Dans ses réquisitions, le ministère public a sollicité la condamnation des prévenus à des peines allant d’un an six mois à trois ans de prison et aux paiement dune amende de 20 millions de francs guinéens. Cependant, aux yeux de l’avocat de la défense, l’empereur de poursuites n’a pas pu rapporter les preuves irréfutables qui peuvent asseoir la conviction du tribunal afin d’entrer en condamnation.
« Vous allez constater que la pièce que le ministère public a produit n’a aucune valeur juridique. Simplement, c’est quelqu’un qui écrit sur une feuille volante et qu’on brandissant ça pour moyen de preuve. Le ministère public a dit que dans ce dossier, il y a eu dans la fabrication des t-shirts. Mais il n’a pas pu produire un seul t-shirt qui justifie qu’effectivement monsieur Simon Pierre et compagnie étaient dans la logique d’aller troubler le délibéré du procès du 28 septembre », a-t-il opposé.
En tout état de cause, conclut Me Haba, lorsqu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour établir les faits, le juge est obligé de constater cet état de fait et de décider la relaxe pure et simple.
Sékou Diatéya