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Le procès de l’ex DG de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée et autres s’est poursuivi ce mercredi devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières. Les débats n’ont pas pu progresser. Plusieurs demandes de renvoi se sont érigées en obstacles.
La première a été introduite par Me Soufiane Kouyaté par substitution à Me Amara Soumah pour des raisons de santé. La deuxième est venue des conseils de la société EJICO. Me Dinah Sampil, un d’entre eux, est empêché et son second qui était présent à l’audience, a soutenu la demande pour dit-il, prendre connaissance du contenu de l’affaire. Il vient de se constituer.
Une troisième demande a été formulée par le conseil de la société Djoliba Pêche. Me Facinet Soumah a informé que le représentant légal de la société est en mission de la Fédération Guinéenne de Football pour au moins une semaine. Par rapport aux nombreuses demandes de renvoi, le ministère public n’a pas trouvé d’objection. La partie civile a dit qu’il s’en remet à la sagesse de la Cour.
En dépit de ces demandes, la Cour a voulu dans un premier temps, entendre Maurice Eugène Alecaut. Ce prévenu n’a pas été entendu finalement faute d’avocat. Il a indiqué qu’il n’a pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat. Le ministère public a demandé à la Cour de bien vouloir commettre d’office un avocat pour monsieur Alecaut sur le fondement des dispositions de l’article 13 de la loi 007 créant la CRIEF.
Au regard de ces nombreuses demandes de renvoi, Me Jean Baptiste Jocamey Haba, le conseil du principal prévenu a encore sollicité la remise en liberté de son client, Alpha Mohamed Kallo sur le fondement des dispositions de l’article 244 du code de procédure pénale. L’avocat de la partie civile ne s’est pas opposé.
Cependant, Me Pépé Antoine Lamah a sollicité que cette remise en liberté du prévenu soit subordonnée au paiement d’un montant de 30 milliards de francs guinéens sur le fondement des dispositions de l’article 247 du code de procédure pénale. Quant au ministère public, il s’est opposé tout simplement à la demande. Amiata Kaba a affirmé qu’à ce stade, la remise en liberté de monsieur Kallo entraverait la bonne marche de la procédure.
Finalement, le juge a rejeté la demande de remise en liberté de Alpha Mohamed Kallo. Il a renvoyé ensuite l’affaire au 19 mars pour la commission d’avocat en faveur de Maurice Eugène Alecaut, la communication des statuts de Afriland first bank et la procuration de son représentant légal, la comparution de Djoliba pêche et la suite des débats.
Ces prévenus, Alpha Mohamed Kallo, Ibrahima Tounkara, Maurice Eugène Alecaut, Afriland First Bank Guinée SA, la Société EJICO SARL et la Société DJOLIBA pêche sont poursuivis par l’Etat guinéen pour détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures publiques, atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les marchés publics, complicité et recel.
Sékou Diatéya