Présidentielle 2025 : «L’UFDG fera partie, mais c’est peut-être Cellou Dalein qui ne sera pas candidat » (Ousmane Gaoual)

il y a 22 heures 85
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Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a annoncé ce dimanche 12 octobre 2025 que son parti (UFDG) prendra part au processus électoral en cours. Il a toutefois laissé entendre que son président, Cellou Dalein Diallo, pourrait ne pas être candidat à la présidentielle du 28 décembre. Ce cadre influent et de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a également expliqué les raisons de la suspension du parti et clarifié sa nouvelle orientation politique.

« L’UFDG participera au processus, avec ou sans Cellou Dalein »

Interrogé sur la présence de l’UFDG à la présidentielle du 28 décembre, Ousmane Gaoual a été clair : le parti sera bien de la partie, même si son président n’est pas candidat.
« L’UFDG fera partie, mais c’est peut-être Cellou Dalein qui ne sera pas candidat, c’est tout. Le parti, on est déjà là. On est très nombreux à être là », a-t-il déclaré.
« Depuis trois ans, j’ai dit que nous apportons notre soutien au président de la République. La grande majorité des responsables et militants du parti ne se considèrent plus comme une formation d’opposition, mais comme un acteur de la mouvance. »
Le ministre estime que le parti doit assumer cette orientation et s’engager pleinement dans toutes les échéances électorales, au-delà de la présidentielle : « Si tu n’es pas président, tu peux être député, sénateur, maire ou chef de quartier. L’idée que le parti ne doit rien faire si son président n’est pas candidat, est une faute morale et politique », a-t-il insisté.
Les raisons de la suspension de l’UFDG
Revenant sur la suspension du parti par les autorités, Ousmane Gaoual Diallo a pointé plusieurs irrégularités internes.
Selon lui, l’UFDG fait face à des manquements graves dans sa gestion administrative et financière.
« Le parti est suspendu parce qu’il n’a pas respecté un certain nombre de rites. On n’a pas été capables de présenter un compte bancaire actif. Il y a eu aussi un problème de faux en écriture : un document envoyé au MATD attestant d’une convention en 2020 a été reconnu faux », a-t-il révélé.
Le Ministre du Transport a également évoqué des incohérences dans la composition du Bureau exécutif national : « Les statuts prévoient 350 membres, mais nous avons fourni une liste de 420, dont 70 % n’étaient pas dans celle issue du congrès de 2015. Ces anomalies ont conduit au rejet de nos documents », a-t-il expliqué.
Appel à la conformité et au réalisme politique
Pour Ousmane Gaoual, les difficultés du parti ne se limitent pas au congrès, mais traduisent une absence de volonté de régulariser la situation.
« Certains cherchent des prétextes pour justifier l’inaction, au lieu de corriger les manquements. Pourtant, les questions judiciaires sont simples à résoudre : il suffit de respecter la loi, les statuts et les droits des membres », a-t-il estimé.
Le ministre porte-parole du gouvernement a rappelé qu’un récent jugement du tribunal de Dixinn avait encore condamné le parti pour des exclusions jugées irrégulières.
« L’UFDG doit avancer »
En conclusion, Ousmane Gaoual Diallo a réaffirmé sa volonté de voir l’UFDG participer activement à la vie politique, même en cas d’obstacles administratifs.
« Si ce n’est pas officiellement le logo de l’UFDG qui sera utilisé, l’immense majorité, y compris la direction nationale, se prononcera. Le plus important, c’est de participer et d’avancer », a-t-il conclu.
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