Préparatifs du Ramadan à Conakry : les vendeurs se plaignent de la faible affluence des clients

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Le mois de jeûne musulman (Ramadan) arrive grands pas. Et en Guinée, c’est dans un contexte de difficultés économiques et de flambée des prix des denrées de première nécessité que les fidèles s’apprêtent à accueillir ce mois saint. Les marchés sont inondés de produits, les clients ne se bousculent pas devant les commerçants. C’est le cas au marché de Madina (le plus grand centre de négoce de la Guinée) à Conakry où un reporter de Guineematin.com s’est rendu hier, mercredi 6 mars 2024. Sur place, les vendeurs se plaignent de la faible affluence des clients.

Décryptage !

Boubacar Barry, commerçant

Boubacar Barry, commerçant : « A quelques jours du Ramadan, nous constatons une faible affluence de la clientèle. Nous avons remarqué que les gens viennent demander et ils ont la volonté d’acheter, mais ils se trouvent qu’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour les prix qu’on leur dit, même si on diminue un peu pour qu’ils achètent avec nous. Malheureusement, d’autres personnes partent et d’autres restent pour acheter. Donc, je vais dire que tout le monde souffre de cette conjoncture que vivent les Guinéens, car c’est difficile pour tout le monde. L’année passée, l’engouement commençait dès le mois avant le Ramadan, les gens pouvaient se bousculer devant mon magasin pour les achats jusqu’au jour du Ramadan. Mais, cette année l’engouement n’a commencé que ces dix derniers jours. Et les clients ne sont aussi que ça ».

M’mah Camara, vendeuse de condiments

M’mah Camara, vendeuse de condiments : « Moi je revends de l’huile végétale, des tomates en boîte, des oignons et autres. Mais, franchement la conjoncture est très dure pour les Guinéens actuellement. Comment est-ce qu’on peut faire une vente si les gens se plaignent du manque d’argent et de la cherté des prix ? Pour dire vrai, les prix sont à la hausse. On se demande même comment allons-nous passer ce jeûne. Si le président ne diminue pas les prix pour les pauvres citoyens que nous sommes, ça ne serait pas bon. Un sac d’oignons à 230.000 francs ; le carton des tomates en petite boîte, on l’achète à 90.000 GNF voir 95.000GNF ; un sac de riz à 350.000GNF. L’an dernier est mieux que celui-ci, franchement. Chez nous, chaque année on constate une hausse des prix ».

Ibrahima Sory Bangoura, vendeur de poissons fumés

Ibrahima Sory Bangoura, vendeur de poissons fumés à Madina-rail : « Cette année, c’est un peu difficile, parce que le prix du poisson a augmenté. C’est au port que ça a haussé, car on prend un kilogramme à 35.000GNF voire 38.000GNF. Donc, nous aussi nous sommes obligés d’augmenter un peu pour avoir de bénéfice. Le prix de Konkoé (un type de poisson fumé très prisé à Conakry) est à 70.000GNF, alors qu’on prenait ça à 30.000GNF ou 40.000GNF par kilogramme. Les clients viennent petit à petit, mais ce n’est pas comme l’année passée. Car ils se font très rares, d’autres demandent juste le prix pour passer. Et nous disons que c’est la dure conjoncture et le manque d’argent qui engendrent cela. Avec tout ceci vient s’ajoute la souffrance que nous endurons au niveau des rails ici pour écouler nos marchandises à cause du manque d’un bon emplacement pour nous. Car, c’est sous ce soleil que nos femmes revendent ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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