Pr Maladho: “La France n’a rien à nous dicter”

En prélude au 65e anniversaire du vote historique du 28 septembre 1958 qui a permis à la Guinée d’avoir son indépendance vis-à-vis de la France, nous avons interrogé l’historien, Pr Maladho Siddi Baldé, sur la nature des relations entre les deux pays.

Le 28 septembre 1958, la Guinée a choisi de voter “NON” à la proposition d’une communauté française. Par conséquent, elle accèda à l’indépendance, le 2 octobre 1958. Depuis cette date, les relations de coopération entre elle et l’ancienne puissance colonisatrice sont restées mitigées.

Pour Pr Maladho Siddi Baldé, la Guinée est déjà liée à la France par l’histoire et la culture. Cela se matérialise notamment par l’usage de la langue française alors que la Guinée dispose de plus de 24 langues reconnues. C’est pourquoi, le professeur d’histoire à l’Université de Sonfonia invite l’ancienne métropole, mais aussi à la Guinée de comptabiliser ce lien dans le sens positif.

«J’en appelle à la conscience des uns et des autres à considérer que la France doit changer d’attitude pour comprendre que la Guinée est un pays majeur. Comprendre que l’État guinéen est souverain qui doit prendre ses responsabilités aussi bien face au développement d’une politique intérieure que celle extérieure. La France n’a rien à nous dicter ou à nous donner en tant qu’ancienne puissance colonisatrice si ce n’est qu’une coopération gagnant-gagnant basée sur les rapports entre deux peuples, entre deux États ».

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