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Entamé le mois d’août dernier, le pont qui relie le Km36 et le district de Kassonyah continue de hanter les usagers de ce tronçon depuis l’indépendance. Ballast Nedam International Project, entreprise en charge des travaux, fait état d’une exécution de près de 80% ce vendredi 2 mai 2025.
Dans cette sous-préfecture de Coyah, en plus de l’inexistence des installations d’eau, d’hôpitaux publics, d’établissements scolaires et de marchés, les habitants sont contraints de cheminer à pied tous les jours. À côté du pont en construction, une bande de terre voisine sert de passage aux piétons, excluant tous les engins roulants.
« Comme vous venez de le dire, au moment où vous étiez passé, c’était pratiquement après la pluie. Mais nous avions bien sûr entamé les travaux avant la pluie, l’année dernière. Et si vous avez constaté, il y a eu beaucoup de pluie, ce qui avait un peu ralenti le chantier. Après votre passage, il faisait beau temps. Le projet sur le site de Kassonya se divise en deux volets : l’ouvrage de franchissement et ensuite la route de 7 km. Comme vous le constatez déjà, nous avons aujourd’hui des résultats. Le pont, aujourd’hui, nous sommes pratiquement à 80, voire même 90%. Le tablier est complètement fini, sauf quelques petits travaux qui restent à réaliser dessus », a informé Mandjou Camara, ingénieur des travaux de Ballast Nedam.
Pour soulager les conducteurs, une autre voie de secours existe à Bentourayah menant à Kassonyah, avec plus de kilomètres et de temps de trajet.
« Nous sommes concentrés sur la route. Là aussi, nous avons déjà entamé la structure réelle de la chaussée et sur cette structure réelle qui est en trois couches, c’est-à-dire la couche de fondation, la couche de base et le roulement. Pratiquement, nous sommes à plus de la moitié, pour ne pas dire 60 à 80%. Donc, nous sommes sur la couche de fondation qui est en bicouche, c’est-à-dire une seule couche de 25 cm que nous avons divisée en deux sous-couches : 15 cm de GNT et 10 cm de grave bitume. C’est sur cette couche que nous allons faire le revêtement. Ça avance beaucoup. Aujourd’hui, nous tendons à rendre pratiquement l’ouvrage, je veux parler de la route, y compris l’ouvrage de franchissement qui est le pont. »
Concernant la durée d’exécution, Monsieur Camara estime que la forte pluie est un facteur important et prévoit :
« La pluie nous a beaucoup fait perdre de temps par rapport à l’année dernière. Tous les Conakrykas ont vu la pluviométrie qui a frappé le grand Conakry. Ça a été un facteur retardant. Les gros travaux sont presque terminés. En ce qui concerne la fin des travaux, il faut estimer que d’ici la fin de cette année, pratiquement les travaux vont prendre fin. Et surtout, pourquoi j’aime dire la fin de l’année, c’est parce qu’il faut tenir compte de la mauvaise période qui est la pluie. Mais nous avons essayé de multiplier la cadence sur le chantier pour éviter que la période des grandes pluies ne nous trouve avec de gros travaux en cours. Mais avec la planification et l’équipe dynamique que nous avons, nous pensons que tous les travaux en matière de cadences considérables vont prendre fin d’ici les grosses pluies, et là, le reste, ce sera peut-être des réserves à lever sur le terrain. »
Concernant la bande de terre servant de passage : « Ça ne sera pas fonctionnel à partir du moment où la route et l’ouvrage, qui sont construits en respectant toutes les normes et la qualité requises, seront là. À quoi bon laisser cet ouvrage qui n’a pas de mesure de sécurité ? Si vous voyez sur le pont, nous avons une largeur d’étude de 10 mètres : 7 mètres de part et d’autre, c’est-à-dire en sens contraire dans la même direction, et nous avons 1,50 mètre de chaque côté pour les voies piétonnes, donc 1,50 mètre de chaque côté, ça suffit largement pour la voie piétonne. Nous allons faire le recalibrage. Cela, c’est pour permettre l’écoulement libre du bras de mer. La seule voie qui sera pratiquée, c’est le pont qui est en construction », a-t-il souligné.
En attendant, le pont ainsi que le passage piétons restent inaccessibles aux engins.
« Au début, les engins passaient. Vous avez vu quand nous avons fait la plateforme et quand il y a eu de grosses pluies l’année dernière, ça a un peu déstabilisé la plateforme. Donc, pour une question de sécurité, nous avons décidé, en complicité bien sûr avec les autorités de Kassonya, d’éviter de laisser les engins passer et de faire en sorte que les gens puissent passer à pied. Parce que la plateforme est provisoire et elle est sur un bras de mer. À un moment donné, nous avons constaté que la plateforme n’était pas stable. Vouloir permettre aux gens de passer aurait créé encore d’autres problèmes. Pour éviter donc toute insécurité sur le site, nous avons trouvé nécessaire de fermer le passage pour un bout de temps », a indiqué Mandjou Camara, ingénieur des travaux de Ballast Nedam.
Mayi Cissé
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L’article Pont Km36-Kassonyah : l’espoir renaît après des années d’attente, les travaux à 80% est apparu en premier sur Mediaguinee.com.