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Depuis quelques jours, les Guinéens vivant en Egypte sans titre de séjour passent des moments plutôt délicats. Comme tous les autres étrangers, ces Guinéens sont traqués, emprisonnés pour défaut de papier de séjour et menacés d’expulsion.
A date, nous apprend Moustapha Sow que nous avons contacté depuis le Maroc, ils sont plus d’une centaine de Guinéens à croupir dans les geôles égyptiennes. Pour éviter d’être arrêtés aujourd’hui en Egypte, d’autres Guinéens sans titre de séjour sont obligés de s’enfermer dans leurs maisons et de n’en ressortir qu’en cas d’impérieuse nécessité.
« Il y a un sérieux problème ici actuellement, c’est avec l’Etat égyptien que nous avons à faire. Actuellement ici en Egypte, on ramasse les gens dans les rues et nous sommes pourchassés. Certains sont obligés de rester dans les maisons, si tu n’as pas ta carte de séjour, tu es obligé de rester enfermer pour éviter d’être mis aux arrêts. Ce ne sont pas que des guinéens qui sont concernés par cette traque, c’est tous les étrangers qui sont concernés. Mais il faut dire qu’il y a une particularité guinéenne puisque nous les plus nombreux aujourd’hui en Egypte, surtout les femmes et filles qui font des travaux domestiques. (…). A date, on peut estimer le nombre de guinéens dans les prisons à une centaine, ils sont très nombreux dans les prisons. Et la majeure partie des prisonniers sont des femmes. L’autre fois, alors que j’étais allé à l’ambassade pour cette affaire, les égyptiens étaient venus avec trois camions remplis de guinéens prêts à être jugés avant l’expulsion », a-t-il expliqué.
En dépit de la souffrance à laquelle font face ces Guinéens, notre interlocuteur nous apprend que la représentation diplomatique de la Guinée en Egypte n’a pu rien faire jusque-là et serait toujours en attente d’une réponse de Conakry.
« Pour le moment, l’ambassade n’a rien fait. Nous avons tout fait pour qu’elle nous aide, mais les autorités de l’ambassade n’ont rien fait pour nous venir en aide. Quand nous nous rendons là-bas, ils disent qu’ils ont aussi informé les autorités de Conakry, mais n’ont pas eu de réponse », a ajouté Moustapha Sow.
A date, nous confie notre interlocuteur, les Guinéens en détresse ne peuvent compter que sur la bienveillance du président de la diaspora guinéenne en Egypte qui, a-t-il insisté, « fait un travail remarquable ».
Au ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger que nous avons contacté ce matin, on assure que « la situation est prise très au sérieux ».
Nous y reviendrons !
MohamedNana Bangoura