Perspectives post-dissolution : Mamadou Sylla évoque les défis et les solutions

il y a 9 mois 121
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Après la dissolution du gouvernement et les mesures conservatoires prises contre les membres de l’équipe jusque-là dirigée par le Dr Bernard Goumou, le président de la transition doit privilégier une sortie de crise qui va déboucher sur le retour à l’ordre constitutionnel. Ce sont là les attentes du président de l’UDG (Union Démocratique de Guinée) qui s’est confié à Guineenews sur le sujet.

Dans cet entretien, Elhadj Mamadou Sylla, qui fait beaucoup référence à sa propre expérience et aux pratiques en cours ailleurs, demande au président de la transition de privilégier le futur.

En tout cas, à la suite de cette dissolution que l’homme d’affaires devenu politique qualifie d’humiliation, « normalement, il (le président de la transition) doit appeler la classe politique avec laquelle il a eu des problèmes depuis qu’il est là. Il doit appeler tous les leaders, surtout ceux qui peuvent parler de la situation de la Guinée, pour une concertation… ».

Mais prévient le président de l’UDG, cela ne signifie pas un autre dialogue car, explique-t-il, « alors qu’il ne reste que 10 mois avant la fin de la transition, on ne peut plus ouvrir un dialogue encore, parce que ça peut prendre beaucoup de temps… ». C’est pourquoi, insiste l’ancien député, « c’est une concertation qu’il faut faire, et il va prendre sa décision ensuite ».

Mais là aussi, il précise qu’il ne s’agit surtout pas de gouvernement d’union nationale, redoutant l’agenda caché des potentiels ministres issus des partis politiques. Par expérience, il explique que « ça risque de faire glisser encore le calendrier. Parce que les nouveaux venus, même s’ils sont issus des partis politiques qui les y envoient ».

En guise d’exemple, « j’ai des maires, il y en a parmi eux qui ne me saluent même pas actuellement », confie-t-il. Ajoutant que « quand tu envoies un fonctionnaire au nom d’un parti, dès qu’il est nommé ministre de la République, il n’est plus membre de ton parti ».

Une particularité guinéenne qui fait qu’une fois nommé, « son intérêt est que le calendrier glisse pour qu’il reste plus longtemps dans le gouvernement… »

À propos du retour éventuel des membres du gouvernement dissous, pour lui, cela est peu probable. « Ailleurs, quand ça se passe comme ça, cela veut dire que le président est déçu de tous ces collaborateurs-là. Il n’a plus confiance en eux… il s’est débarrassé de tout le monde ». Et même si le président les rappelait, « à leur place, je ne reviendrais pas ».

 

 

 

Lire l'article en entier