Partenariat public-privé : le Comité de pilotage de Guinea Business Forum tient sa 2ème réunion

il y a 6 heures 22
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Sous la présidence du Premier ministre Amadou Oury Bah, le Comité de pilotage de Guinea Business Forum (GBF) a tenu, ce vendredi 31 octobre 2025, sa deuxième réunion dans un réceptif hôtelier de Conakry.

L’événement a réuni autour du Chef du gouvernement, plusieurs représentants du secteur privé, notamment le président de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), Ansoumane Kaba et aussi des partenaires techniques et financiers.

Cette rencontre stratégique avait pour objectif principal de valider et de suivre la mise en œuvre des réformes visant à dynamiser le secteur privé. Plus précisément, il s’agissait de faire le point sur l’état d’avancement des réformes adoptées lors de la première réunion, et de proposer de nouvelles orientations pour renforcer le partenariat public-privé.

Au fil des années, Guinea Business Forum a été bien plus qu’un simple cadre de concertation. Selon la ministre de l’industrie et des PME, Dre Diaka Sidibé, le GBF est désormais « une plateforme stratégique de co-construction, où se croisent les énergies, les expertises et les visions de tous les acteurs du développement national ».

« Le GBF incarne notre volonté commune de bâtir un climat d’affaires compétitif, attractif et transparent, condition essentielle pour accélérer la diversification de notre économie et stimuler l’investissement productif. (…). Depuis la première réunion du Comité de Pilotage en mai 2024, d’importants progrès ont été accomplis. Je voudrais en rappeler quelques jalons majeurs à savoir : la réactualisation de l’Arrêté portant création du GBF ; la mise à jour de l’Arrêté de nomination des membres du Comité de Pilotage ; la signature de l’Arrêté instituant le Comité Technique des Réformes du GBF ; et la tenue, du 20 au 25 août 2025, des travaux du Comité Technique reformes, articulés autour de six réformes prioritaires, validées lors de la première réunion du Comité de Pilotage. Ces six réformes structurantes traduisent notre détermination à faire du GBF un instrument de transformation tangible à travers la révision du Code des Investissements ; la mise en place du Statut de l’Entreprenant ; la création d’une École d’Excellence de Commerce, Banque et Assurances à travers l’ISCAEG ; la mise en place du Guichet Unique du Foncier ; l’élaboration du Livret du Contribuable-Entrepreneur et a promotion de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). (…). Cette deuxième réunion du comité nous permettra de faire le point sur l’état d’avancement desdites réformes. Ces réformes ne sont pas de simples intentions. Elles traduisent l’engagement ferme du Gouvernement à agir concrètement, à simplifier, moderniser et rendre plus performants les mécanismes d’appui au secteur privé », a-t-elle indiqué.

Dre Diaka Sidibé ajoutera que ces réformes visent surtout « à bâtir une économie nationale compétitive, portée par l’investissement productif, l’innovation, la formation et la responsabilité sociale ».

« Mais la réussite de ces réformes dépend avant tout de notre capacité collective à travailler en synergie, à évaluer objectivement les résultats, à ajuster nos approches et à maintenir le cap sur l’impact concret de nos actions », a-t-elle ajouté.

Le thème de cette deuxième réunion est : « Un dialogue public-privé axé sur les résultats ». L’occasion offerte par le GBF constitue, pour le secteur privé, « un cadre idéal d’expression de nos préoccupations en matière de développement de l’entreprise guinéenne ».

Malgré quelques observations qu’il a apportées au nom de son organisation, Ansoumane Kaba dit trouver le rapport du Comité technique des réformes « globalement satisfaisant ».

« Dans un contexte national où le programme Simandou incarne notre plus grand espoir pour une économie guinéenne forte, compétitive et transformatrice des conditions de vie de nos populations, le GBF doit devenir un moteur essentiel de l’implication du secteur privé national dans les nombreuses opportunités offertes par ce vaste programme économique. C’est pourquoi, nous devons lever ensemble les obstacles qui freinent encore la pleine efficacité du GBF », a-t-il ajouté.

L’engagement de l’État pour un secteur privé épanoui et puissant se traduit notamment par des réformes audacieuses qui permettent, aujourd’hui, une collaboration plus renforcée et sûre entre les deux parties. Pour cela, la Banque centrale de la République constitue un acteur majeur.

« La Banque centrale, en tant que membre du Comité de pilotage et du Comité technique des réformes, réaffirme ici son engagement à accompagner ces initiatives structurantes. Elle continuera à soutenir la modernisation du cadre financier, à favoriser l’innovation dans le secteur bancaire et à renforcer la concertation avec l’ensemble des acteurs économiques », a précisé Dr Karamo Kaba, gouverneur de la BCRG.

La cérémonie d’ouverture de cette deuxième session du Comité de pilotage du Guinea Business Forum a aussi été marquée par l’allocution du Premier ministre Amadou Oury Bah. Dans son discours, il a précisé que le GBF s’inscrit dans la dynamique d’être un instrument stratégique de concertation entre le gouvernement et les forces productives de la nation.

« Sa mission est claire : lever les contraintes qui freinent l’investissement, améliorer le climat des affaires, impulser un cadre réglementaire favorable à la compétitivité du secteur privé avec, bien sûr, beaucoup d’exigences pour que notre secteur public, l’administration publique, accepte d’être à côté du secteur privé de manière générale. Je tiens à saluer les avancées de la première réunion, notamment l’identification des réformes prioritaires et la mise en place des mécanismes de suivi. Ces efforts traduisent une volonté commune de bâtir un environnement économique stable. Cette deuxième session doit aller plus loin, elle doit être celle de la consolidation et de l’accélération. Consolidation en évaluant objectivement les progrès réalisés et les réformes déjà engagées, et en finalisant celles qui ne sont pas tout à fait terminées, mettre en place l’environnement qui permet un bon fonctionnement et un bon encadrement du Guinea Business Forum. Le gouvernement est prêt à jouer sa partition pour accompagner l’opérationnalisation très rapide du Guinea Business Forum », a-t-il dit.

Bah Oury a par ailleurs, insisté sur le fait que le gouvernement considère le secteur privé comme un partenaire stratégique du développement.

« C’est ensemble que nous devons bâtir une économie guinéenne résiliente, inclusive et créatrice de valeurs. Et nous sommes ouverts à toutes les formes de concertation, à toutes les initiatives susceptibles d’améliorer également l’approche gouvernementale, pour être à l’écoute, pour être aussi, de manière proactive, celles qui permettent le développement de notre secteur privé, parce que ce n’est pas le secteur public qui est en fait le véritable facteur de croissance », a-t-il insisté.

Cette deuxième réunion du Comité de pilotage sera sanctionnée par un rapport, ainsi que par des recommandations et des résolutions du Comité de pilotage.

MohamedNana BANGOURA

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