Obstacles à la candidature de Sidya Touré : le juriste Montesquieu apporte des clarifications

il y a 4 heures 17
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La candidature annoncée de l’ancien Premier ministre Sidya Touré à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain par son parti, l’UFR, focalise les débats.

Contraint à l’exil depuis plusieurs mois, Sidya Touré, qui peine à renouveler son passeport, n’avait pas pu s’enrôler lors du dernier recensement biométrique à vocation d’état civil.

Cette situation alimente les doutes et concentre les interrogations sur ses chances de voir sa candidature prospérer.

Interrogé sur la question, le juriste Mamoudou Diakité, dit Montesquieu, a tenu à lever l’équivoque et à éclairer l’opinion.

S’appuyant sur la constitution et le code électoral, le juriste a déclaré que le fait qu’il ne soit pas inscrit sur la liste électorale ne peut l’empêcher de se porter candidat.

« Il faut savoir que le Code électoral ne prévoit pas l’inscription sur la liste électorale comme une condition sine qua non pour être candidat. Il suffit simplement qu’il jouisse de ses droits civils et politiques et qu’il ne fasse pas l’objet d’un mandat d’arrêt national ou international. Ce qui, à mon avis, en tout cas, en ma connaissance, n’est pas le cas pour l’instant. Et donc, d’un point de vue théorique, ce point ne peut faire obstacle à la présentation de M. Sidya Touré à l’élection présidentielle », a-t-il expliqué.

Le juriste souligne par contre, que des obstacles d’ordre technique pourraient freiner sa candidature.

« Cependant, il y a d’autres obstacles d’ordre technique à vérifier, notamment la résidence. Parce que la Constitution, de même que le Code électoral, stipulent que le candidat à l’élection présidentielle doit résider en Guinée. Or, depuis un certain temps, M. Sidya Touré ne réside pas en Guinée. À moins qu’il n’établisse qu’il réside en Guinée, ne serait-ce qu’une résidence juridique. Faute de cette résidence, sa candidature pourrait faire l’objet d’un rejet. C’est donc le fait qu’il ne réside pas en Guinée qui pourrait être retenu, et non le fait qu’il ne soit pas inscrit. Car, encore une fois, l’inscription n’est pas une condition de validité de la candidature. Il y a d’autres éléments qui peuvent invalider sa candidature », a-t-il clarifié.

Alhassane Fofana

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