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La recrudescence du phénomène d’insécurité, notamment d’enlèvements, ces derniers temps, à Conakry, plonge la population dans un climat d’inquiétude généralisée.
Le kidnapping du coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, à son domicile, par un commando lourdement armé, est le dernier cas en date. Cette actualité a retenu l’attention des cadres du bureau exécutif national de l’UFR.
Au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de la formation politique, ce samedi, ils ont exprimé leur angoisse face à cette réalité, d’autant plus qu’il s’agit d’une situation qui met en péril le climat de confiance que les autorités de la transition prétendent rétablir.
Selon N’Sira Bangoura, membre du bureau exécutif national de l’UFR, il revenait aux autorités de la transition d’assurer la sécurité des populations, conformément aux engagements pris au lendemain du putsch du 05 septembre 2021. Elle justifie l’adhésion de la classe politique aux idéaux du CNRD par le fait qu’elle était convaincue des engagements pris par ce dernier.
« Notre sécurité doit être assurée. Nous n’avons que cette Guinée. Nous demandons à la junte d’assurer notre sécurité. Quand elle est venue au pouvoir, c’est nous qui avons dansé. Quand elle est venue au pouvoir, c’est nous qui avons chanté. On a tellement cru au pouvoir militaire parce qu’on s’est dit quelque part que nous serions en sécurité. Si on voit les enlèvements, les kidnappings, les séquestrations, vraiment, ça fait peur », a-t-elle déploré.
Déçue et habitée par la peur désormais, elle a déclaré qu’aucun guinéen n’est à l’abri de l’insécurité. Elle ajoute que tout le monde peut faire l’objet d’enlèvement dans ce pays.
« Je suis très déçue, J’ai peur aujourd’hui, j’ose vous dire la vérité. Je prends la parole mais j’ai la peur au ventre, j’ai la peur. Personne, aucun Guinéen ne se sent aujourd’hui en sécurité. Aucun Guinéen ne se sent en sécurité parce qu’on peut être enlevé dans la voiture, sur des motos à tout moment. Personne ne se sent en sécurité. C’est un problème pour tout le monde. Personne ne se sent en sécurité. Dans l’ensemble, aujourd’hui tous les Guinéens sont menacés », a laissé entendre N’Sira Bangoura.
Alhassane Fofana