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À l’occasion de la visite officielle du général Mamadi Doumbouya en Côte d’Ivoire, huit organisations de la société civile issues de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Togo et du Bénin ont publié, ce mardi 17 juin 2025, une déclaration pour interpeller le président ivoirien Alassane Ouattara sur les cas de disparitions forcées enregistrées en Guinée. Elles l’exhortent à profiter de sa position de doyen des chefs d’État de la sous-région pour plaider auprès de son homologue guinéen en faveur de la libération d’activistes de la société civile, notamment Foniké Mengué et Billo Bah.
« Les organisations et mouvements de la société civile ouest-africaines lancent un appel solennel au président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, en sa qualité de doyen des chefs d’État de la sous-région, afin qu’il intercède auprès de son homologue guinéen, le président de la transition Mamadi Doumbouya, pour obtenir la libération immédiate et sans condition des défenseurs des droits humains et militants de la démocratie. Étant donné que la visite officielle du président Mamadi Doumbouya en Côte d’Ivoire est “placée sous le sceau de l’unité, de la paix et du panafricanisme”, elle représente une occasion déterminante pour que les autorités ivoiriennes, au nom de la solidarité régionale et des principes de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, portent haut et fort la voix de la société civile guinéenne », écrivent-elles.
Foniké Mengué, coordinateur national du FNDC, et Billo Bah, responsable de la mobilisation au sein du même mouvement et coordonnateur de Tournons La Page en Guinée, sont portés disparus depuis près d’un an. Les organisations signataires dénoncent « le recours systématique aux enlèvements, détentions arbitraires et disparitions forcées », qualifiant ces pratiques de « crimes contre l’humanité » au regard du droit international.
Elles demandent également à la CEDEAO, aux institutions régionales et aux partenaires internationaux d’intensifier la pression sur les autorités guinéennes afin de garantir :
– « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques ;
– la cessation des pratiques répressives contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les militants de la société civile ;
– le rétablissement des libertés fondamentales et de l’espace civique en Guinée. »
En réaffirmant leur solidarité envers les acteurs pro-démocratie, les signataires soulignent que « la paix durable en Guinée passe nécessairement par la justice, la vérité et la réconciliation ».
L’article Disparitions forcées en Guinée : des organisations ouest-africaines en appellent à Alassane Ouattara est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.