TPI de Mafanco : un tradipraticien jugé pour viol sur mineure assorti de grossesse

Il a l’air d’un adulte. Mais il dit qu’il est âgé de 30 ans. Aboubacar Bangoura est son nom. C’est un tradipraticien poursuivi devant le tribunal criminel de Mafanco pour viol sur mineure. Son procès s’est ouvert ce mardi 17 juin 2025. Il a été soumis à un feu roulant de questions par le juge. Toutefois, l’accusé a rejeté les faits en bloc.

Pourtant dans l’ordonnance de renvoi, il est reproché à Aboubacar Bangoura d’avoir enceinté une fille de 17 ans à la suite d’un viol alors que celle-ci était en soin chez lui. Le tradipraticien a avoué que la victime était bel et bien allée chez lui pour recevoir des soins. Elle y avait passé deux mois.

C’est quand la fille est rentrée chez sa grand-mère après s’être un peu rétablie que le constat a été fait qu’elle est enceinte de quatre mois. Aboubacar Bangoura est interpellée sur cet état de fait par la famille. Il a nié les faits. Cependant, au commissariat où il a été amené, il a promis de prendre la grossesse en charge sans être forcé par qui que se soit.

Devant le juge d’instruction aussi, a révélé le juge, l’accusé aurait reconnu les faits. A la question de savoir de quoi la fille souffrait, le tradipraticien a indiqué qu’elle souffrait des mauvais sort et de la sorcellerie.

Revenant sur sa méthode de traitement, l’accusé a expliqué avoir composé plusieurs produits. Les uns étaient préparés avec du riz pour être mangés, d’autres étaient faits à base d’huile pour être appliquée sur le corps notamment à partir des reins jusqu’aux pieds.

Selon Aboubacar Bangoura toutes les fois qu’il procédait à cette deuxième option, la fille gardait son mini collant. Le juge Mohamed Sangaré et ses assesseurs ont épuisé leur questionnaire.

Pendant que le ministère public et les avocats s’apprêtait à enchaîner, l’avocat de l’accusé a sollicité un renvoi pour mieux préparer la défense de son client. L’affaire est donc renvoyée au 1er juillet prochain.

Sékou Diatéya