Mois de la femme : à la rencontre de Macka Pilimini Diallo, une passionnée de mécanique automobile

N’ayant pas du goût pour ses études universitaires, Macka Pilimini Diallo, diplômée en économie-finances à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, s’est recyclée à l’école des arts et des métiers pour faire la mécanique-automobile. En effet, elle a toujours voulu faire un métier qui lui permettra de rester sur le terrain. Au début, la mécanique n’était pas son rêve. Mais, depuis qu’elle a commencé à fréquenter les garages, la mécanique est devenue une passion pour elle.

Trouvée à Koloma hier, mardi 5 mars 2024, à Koloma (dans la commune de Ratoma), Maka Pilimini a expliqué à Guineematin.com que la mécanique est devenue une passion pour elle.

« Après l’université, déjà je travaillais quelque part, mais j’ai vu que ça ce n’était pas pour moi. Moi j’ai toujours voulu faire quelque chose qui est sur le terrain, un boulot qui me permettrait de rester sur le terrain. Au début, je ne savais pas si j’allais faire la mécanique, c’est quand j’ai parlé à mon frère, je lui ai dit que comme j’ai fini l’université et que ça c’était pas du tout ma passion, je veux donc faire un métier qui est propre à moi. Et là on a parlé et il m’a suggéré de faire la mécanique. Au début, je n’étais pas partante, mais au fur et à mesure, j’ai commencé à faire des recherches, je suis partie sur internet pour voir les réalités sur la mécanique, son importance et tout.

Aujourd’hui c’est devenu une passion pour moi. Au fur et à mesure que j’avance, j’ai pris goût dans la théorie. Et depuis que j’ai commencé à fréquenter les garages, je commence à avoir beaucoup d’amour du métier. Aujourd’hui ce métier-là est devenu vraiment passionnant pour moi. Déjà je compte ouvrir mon entreprise et faire de grandes études dans le domaine de la mécanique. Avant, quand je venais tout juste de commencer, j’avais honte de porter ma tenue, parce que les gens parlaient, ils me disaient Macka pourquoi tu pratiques ce métier, ce n’est pas un métier qui est fait pour toi et moi. Je répondais : non, c’est un métier comme tous les autres métiers. Ce n’est pas tout le monde qui me soutenait, mais comme ma famille était là, mon père, ma mère et mes frères, je me suis dit que c’est essentiel en fait, ma famille avant tout. J’aime le métier et quand on aime une chose on assume. Les femmes ont peur de se lancer pour ne pas qu’on les pointe du doigt, mais au final c’est un métier comme les autres. Comme vous le savez, ce n’est pas facile de travailler dans un milieu entouré d’hommes, il y a toujours certains hommes qui vont te faire des avances, surtout il y a certains clients qui viennent te draguer pour que tu cèdes. Sinon à part ça, je n’ai pas rencontré d’autres difficultés. Je suis bien entourée là où je travaille, tout le monde me respecte, je me sens vraiment bien là-bas », a-t-elle expliqué.

Plus loin, Macka Pilimini Diallo a lancé un message aux hommes et aux femmes, mais aussi aux gouvernements avant de remercier ses parents et tout son entourage qui ne cesse de l’encourager.

Macka Pilimini Diallo, mécanicienne-automobiliste

« Non seulement je vais lancer un message aux femmes, mais aussi aux hommes, parce que rester sans rien faire, ce n’est pas quelque chose qui est bon. Il faut prendre son destin en main. Il y a beaucoup de métiers, tu peux faire beaucoup d’autres choses à part la mécanique. Si tu trouves que la mécanique est difficile pour toi, il y a des métiers plus faciles. Au gouvernement, je leur demande vraiment de nous soutenir de plus. Par exemple, là où j’étudie, le garage de l’école n’est pas bien équipé, il y a des filières qui sont bien équipées, mais moi ma filière n’est pas équipée il n’y a que des anciens moteurs, des machines de vieilles générations. La technologie avance et chaque jour il y a de l’innovation. Donc, si on se limite à ce qu’ils nous donnent ici, on ne peut pas sortir à l’international, parce qu’eux ils sont déjà en avance. Avant de terminer, j’aimerais remercier ma maman, parce que c’est elle qui m’a montré le chemin de l’école. Donc, je suis reconnaissante envers ma famille, mes amis et toutes les personnes qui n’arrêtent pas de m’encourager », a-t-elle indiqué.

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel : 621-93-72-98

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