Mines: Plus de 3000 emplois d’AGB2A-GIC menacés par la décision de déguerpir le périmètre minier retiré à Axis

il y a 5 heures 32
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La société minière AGB2A-GIC alerte les autorités guinéennes sur les conséquences sociales majeures d’une injonction du ministère des Mines et de la Géologie, qui exige l’évacuation immédiate de ses installations du périmètre précédemment attribué à Axis Minerals. Cette décision, signée le 6 novembre 2025 par le secrétaire général Aboubacar Kourouma, pourrait entraîner la perte de plus de 3000 emplois directs, selon l’entreprise.

Dans une lettre officielle adressée au ministère le 10 novembre, AGB2A-GIC demande un moratoire sur le retrait de ses équipements et propose une issue transactionnelle. Elle offre le versement immédiat de 125 millions de dollars sur un total de 250 millions, en contrepartie de la poursuite de l’exploitation de son stock de six millions de tonnes de bauxite encore présent sur le site. Elle s’engage également à verser deux dollars par tonne, conformément au tarif appliqué à Axis Minerals dans le contrat d’amodiation annulé.

L’entreprise rappelle avoir investi plus de 300 millions de dollars dans le développement de la zone, notamment dans la construction d’un port de dernière génération. Elle dénonce une gestion inéquitable du dossier, soulignant que SD Mining, son ancien partenaire, a pu exporter son stock via le port de Kokaya, contrairement à elle. Cette disparité de traitement alimente les critiques sur une gouvernance minière jugée opaque, improvisée et sujette à des conflits d’intérêts.

La lettre d’AGB2A-GIC intervient dans un climat tendu, marqué par l’annulation d’un protocole d’accord signé en juillet 2025 entre le ministre Bouna Sylla et SD Mining, visant à réattribuer le permis retiré à Axis Minerals. Ce protocole a été abandonné sous pression médiatique, renforçant les interrogations sur la transparence des décisions prises.

AGB2A-GIC appelle le ministère des Mines à revoir sa position et à privilégier une approche constructive. Elle plaide pour une gouvernance minière fondée sur l’équité, la reconnaissance des investissements réalisés et la préservation des emplois, dans l’intérêt du développement économique et social de la Guinée.

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