Me Mory Doumbouya : « Ce n’est ni une affaire de désertion encore moins de détention illégale d’armes… Le Général Sadiba est victime de sa fidélité et de sa loyauté »

il y a 5 mois 170
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Les avocats des prévenus ont plaidé en dernière position après les réquisitions du parquet dirigé par le colonel Aly Camara.

Dans sa plaidoirie, Me Mory Doumbouya a d’abord dénoncé une machination visant son client.

« Ce n’est ni une affaire de désertion encore moins une affaire de détention illégale d’armes. C’est une machination orchestrée ailleurs. Ce n’est pas le vœux du président. Que ces forces continuent leurs machinations, mais la vérité finit toujours par triompher. Elles assumeront la forfaiture devant l’histoire », a-t-il entamé.

Si c’était une question de désertion, a poursuivi l’avocat, la procédure voudrait que l’autorité supérieure militaire adresse par écrit une mise en demeure à l’officier de regagner son poste, assortie d’un délai de grâce et l’officier accuse réception du courrier. Si à l’expiration du délai de grâce, l’autorité militaire se réfère à l’autorité judiciaire pour dénoncer la position de désertion. C’est par la suite que celles-ci va prendre des actions.

Il estime qu’au regard de l’article 25 du statut des généraux, la présence du général Sadiba Koulibaly en Guinée est largement justifiée. Donc on ne saurait retenir les faits de désertion à l’étranger contre l’officier, a-t-il indiqué.
Me Mory Doumbouya estime que toute cette affaire tourne autour des échanges entre Sadiba et le président de la transition.
« Ce qui s’est passé ce jour-là, n’est pas le fruit d’une réflexion préalable. Ça peut arriver », a-t-il affirmé.

D’un fait à un autre, Me Mory Doumbouya a trouvé ridicule qu’on reproche aux prévenus des faits de détention illégale d’armes. Jusqu’au moment où on les arrêtait le 4 juin dernier, aucun d’entre eux n’a jamais été rappelé à l’ordre par rapport au port illégal des armes saisies alors que tous sont connus et émargent à la fin du mois. Et mieux, a-t-il soutenu, quand on parle de détention illégale d’armes, c’est en face d’un délinquant.

Pour se résumer, l’avocat de la défense a martelé que son client n’a jamais eu l’intention de déserter. Pourquoi un officier qui a donné toute sa vie pour que l’armée guinéenne soit à la pointe des opérations sur le continent va déserter ? Pour faire quoi finalement dans sa vie ? Il va détenir une arme pour faire quoi de façon intentionnelle ? a enchaîné Me Mory Doumbouya.
« Dans ce dossier, l’élément intentionnel fait défaut. Le général Koulibaly est victime de sa fidélité et de sa loyauté. Le général n’a de problème avec qui que ce soit. Il est venu à Conakry pour régler des problèmes de l’ambassade », a-t-il dit.

Il a attaqué le procureur, qui selon lui a requis une peine criminelle devant une formation correctionnelle. Et avant de terminer, il a dit au juge, « Je vous laisse avec la loi, Dieu et votre conscience. Je vous remercie »

Après avoir écouté les plaidoiries des avocats et les réquisitions du parquet, le général Sadiba Koulibaly a prononcé un dernier mot pour sa propre défense. Il a demandé au tribunal de bien se pencher sur le sort des éléments de sa garde qui se sont retrouvés selon lui, au mauvais endroit et au mauvais moment alors qu’ils ne sont coupables de rien. Pour ce qui est de sa personne, il a dit qu’il ne garde aucune rancœur contre qui que ce soit et a promis de s’en remettre à la sagesse du tribunal et à la volonté de Dieu. Le juge devait rendre sa décision d’un moment à l’autre.

Sékou Diatéya Camara

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