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Après la Tunisie et l’Égypte en 2024, la Mauritanie fait parler d’elle depuis quelques semaines.
En effet, depuis le mois de Ramadan, des noirs sont traqués dans ce pays et rapatriés chez eux. Selon nos informations, on reproche à ces « noirs », d’être candidats à l’immigration. Une fois pris, apprend-on, ils sont déposés à la frontière d’un des pays limitrophes à leur pays d’origine.
Les Guinéens, pourtant aller en Mauritanie pour des études, sont déposés à la frontière avec Sénégal. Sauf que les autorités sénégalaises aux frontières refusent de prendre des personnes d’autres nationalités.
« Nous, Guinéens qui résidons en Mauritanie, sommes dans la détresse. Depuis le début du mois de Ramadan, ils ont commencé à rapatrier certains de nos compatriotes et d’autres nationalités. Ils font des patrouilles pour traquer des gens. Ils ont rapatrié beaucoup de compatriotes depuis le début de ce mois. Comment ils procèdent ? Ils prennent des compatriotes pour les jeter à la frontière des pays frontaliers à la Guinée à savoir le Mali et le Sénégal. Ils ne leur laisse même pas le temps de parler. Nous sommes en état de détresse. On vit dans une situation vraiment compliquée. Imaginez, pendant le mois de Ramadan, tu n’as même pas la possibilité de sortir pour t’acheter à manger à cause de la patrouille. Ceux qu’ils attrapent pour les déposer à la frontière, ils ne leur donnent pas à manger. C’est aux environs de 3h qu’on les jette aux frontières des pays frontaliers à la Guinée. L’autre problème, c’est que les autorités au niveau de ces frontières n’acceptent pas d’autres nationalités que celle de leurs pays. C’est pourquoi les Guinéens souffrent au niveau de ces frontières. Parmi nous, il y a des étudiants. Moi qui vous parle comme ça, je suis étudiant, mais ils (Mauritaniens, ndlr) pensent que nous sommes tous des candidats à la migration clandestine. Quand ils prennent des gens, ils ne te permettent même pas de prendre des affaires personnelles. Même aujourd’hui ils ont pris un de nos amis et beaucoup d’autres compatriotes qui sont venus apprendre le Coran pour les amener aux frontières. Quand vous voyez l’état dans lequel ces compatriotes se trouvent, vous allez couler les larmes. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles nous aident. Nous ne sortons pas, nous sommes enfermés dans nos maisons alors que nous jeûnons. Quand ils nous prennent, ils ne nous permettent pas de présenter nos papiers officiels. Pire, ils posent des conditions très défavorables pour posséder ces papiers. Si les autorités ne nous aident pas, ce n’est pas bon. Nous subissons la pire injustice », a raconté Mamadou Alpha Diallo, étudiant Guinéen.
Mosaiqueguinee.com