Marché de Cosa : sommés de quitter les lieux, les commerçants se tournent vers le président Doumbouya

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Sommés de libérer le marché qu’ils occupent depuis plus de 30 ans, avant le 15 avril prochain, les commerçants du marché Cosa ont adressé ce lundi 24 mars 2025 un message de détresse au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Ils lui demandent de les aider à conserver leur marché.

Devant un parterre de journalistes, ces commerçants, accompagnés d’autres personnes, assurent au président qu’ils resteront à ses côtés aujourd’hui et demain, comme ils l’ont été hier. Ils accusent ceux qui sont derrière cette affaire d’être jaloux du fait que Cosa n’enregistre plus de manifestations comme avant.

« Nous demandons au général Mamadi Doumbouya de nous aider. Ils sont venus ici l’autre fois pour nous dire qu’ils nous donnaient 72 heures pour libérer le marché. Nous avons fait des démarches et compris qu’ils sont dans l’erreur. En réalité, c’est le fait que Cosa n’enregistre plus de manifestations comme avant qui ne leur plaît pas. Ils veulent donc s’attaquer à notre marché pour que nous manifestions afin de les satisfaire. Mais ils oublient que, ici, nous prônons la paix, nous ne sommes plus pour la violence. Dites au président de la République de nous aider à sauver notre marché. On est en train de mentir sur le président, en disant que c’est lui qui a ordonné la réquisition de ce marché. Les opérateurs économiques qui sont ici n’aiment pas le président. Nous demandons au président de nous aider à retirer ce marché des mains de ces opérateurs corrompus. Qu’il soit rassuré : nous l’avons soutenu hier, nous le soutenons aujourd’hui et nous le soutiendrons encore demain », a expliqué Thierno Marouf Bah, commerçant au marché Cosa.

De l’avis de ces commerçants, « c’est le maire de la commune de Lambanyi qui a facilité toute cette manigance » qui remonte à l’époque où les communes n’étaient pas encore divisées. « C’est un certain Sacko qui est derrière, avec un actionnaire nommé Maladho, qui serait trésorier de l’UFDG. Ils ont attribué tous les marchés de Ratoma à l’époque, uniquement pour faire pleurer nos mamans. Que le président nous vienne en aide. Cette affaire de bail est nulle et non avenue. C’est juste pour semer des troubles ici. Nous ne voulons plus de troubles à Cosa », a ajouté Thierno Marouf.

Pourtant, a-t-il poursuivi, le marché de Cosa dont il est question est bâti sur un domaine privé octroyé par l’ancien chef de quartier de Cosa. « Si les opérateurs économiques veulent construire un marché, qu’ils cherchent un autre domaine, au lieu de venir nous perturber sur un terrain que nous occupons depuis plus de 30 ans », a-t-il dit.

Dans le marché de Cosa, plus de 2 000 personnes y travaillent. Ils dénoncent le fait de compromettre le travail de ceux-ci pour satisfaire les désirs d’un seul individu.

« L’opérateur économique en question est un certain Aliou. Ici, c’est un marché privé et non public ; nous avons tous les documents et nous payons toutes les taxes auprès de l’administrateur du marché. Que le président nous aide. Qu’ils montrent aux gens de Cosa qu’il nous aime. Le 5 septembre 2021, le président avait besoin de nous ; nous avons répondu. Cette fois, c’est nous qui avons besoin de lui, pour qu’il vienne à notre aide. Nos mamans souffrent. Certains m’ont dit qu’ils préfèrent mourir que de laisser ce marché entre les mains d’une autre personne. Ils ont mis toute leur vie ici », a-t-il conclu.

Mohamed Nana Bangoura

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