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Le lundi 03 mars dernier, les élèves du lycée-collège Bonfi 2 ont été accusés d’envahissement et de destruction de biens, commandités par leur proviseur, Alhassane Bérété. Des dommages subis par le colonel Jean Paul Bilivogui, actuel occupant des lieux.
Rencontré ce vendredi 07 mars pour sa version des faits, monsieur Alhassane Bereté, proviseur du lycée- collège Bonfi 2 rejette cette thèse. Pour sa part, il explique la présence de ces élèves pour des raisons de transport de bancs, préalablement stockés dans la cour, appartenant au corps enseignant.
Contrairement à ce qu’avance l’occupant actuel, colonel Billivogui, le proviseur parle d’un vieux conflit autour du domaine.
«Notre école, c’est une école de paix, d’entente. C’est la paix qui règne au lycée Bonfi. Les enfants du lycée ne peuvent pas aller dans un lieu pour saccager. Depuis que je suis là, il n’y a pas eu de grève, c’est la stabilité qui règne à Bonfi.[..] Avant tout d’abord, voici le document (le plan). Il y avait une dame là-bas au départ. La dame était seule dans la cour. A 20h, on voyait les véhicules garés là-bas et je me suis questionné. La femme là fait quoi ici? J’ai appelé la femme dans mon bureau et lui signifiant que ça (la cour) c’est un bâtiment du lycée-collège Bonfi qui vous a logé ? Elle m’a dit que c’est le patrimoine bâti public. Je lui ai demandé les pièces du patrimoine bâti public mais elle n’avait pas de pièce. C’est ainsi que j’ai écrit à la police de la faire partir. Elle l’a appelée mais la dame n’a pas su répondre. Donc la police a transféré le dossier au procureur, qui m’a interpellé à son tour. Le procureur m’a dit que la prérogative ce n’est pas de la faire partir, il m’a orienté vers le ministère de l’Urbanisme auquel j’ai écrit le 27 mars 2024. Le directeur de l’Habitat a envoyé un préavis à la femme et le 17 elle a quitté les lieux. C’est ainsi que j’ai mis le cadenas », a évoqué monsieur Bérété. Avant d’évoquer la genèse de cette opposition au colonel Jean Paul Billivogui, tous les deux détenteurs de documents attestant l’occupation des lieux.
«Le lendemain, j’ai reçu un militaire pour dire que le lieu lui est attribué. Je me suis rendu là-bas avec les pièces justificatives. Après vérification, ils m’ont dit: effectivement, ce que vous avez dit est vrai, ça vous appartient mais nous on ne savait pas on l’avait attribué. J’ai réitéré que c’est un lieu appartenant au lycée. Alors, ils m’ont dit de rentrer en disant qu’ils vont revoir la situation. A mon retour, j’ai écrit au DCE de Matam et j’ai adressé un écrit au ministre de l’Enseignement pré-universitaire, j’ai aussi adressé un autre écrit au président de la délégation spéciale, également à l’APAE. Les syndicats de l’Education sont venus aussi, ils sont allés faire un constat. C’est après j’ai reçu encore dans mon bureau, un colonel, me demandant de me retirer de cette affaire que le lieu est attribué à quelqu’un d’autre et je n’ai pas accepté puisque ce n’est pas pour moi en tant que proviseur, c’est pour l’Education. Donc je ne peux pas accepter. C’est ainsi que le DCE m’a demandé de mettre un cadenas».
Convaincu d’être en possession du bâtiment où il doit être logé en tant que proviseur, il dit être surpris par le chantier sur les lieux.
«Vers les vacances au mois de mai , on y a stocké des tables-bancs puis on a fermé la cour pour rentrer en vacances et j’ai effectué un voyage sur Macenta. C’est en ce moment qu’il a profité pour casser le cadenas et démarrer les travaux. Au retour des vacances, il a continué à travailler mais seulement les dimanches. Donc je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un qui venait là-bas, vu que pour moi c’était verrouillé et que je détenais mes clés ».
Tout aurait commencé en voulant récupérer les bancs placés au mois de mai.
«Ce lundi (jour de manif), vu qu’on a des bancs en stock là-bas, j’ai voulu changer les bancs gâtés, c’est ainsi que j’ai envoyé le vigile et quelques élèves sur les lieux mais ils ont trouvé la porte ouverte. Donc un groupe d’élèves est rentré et les vigiles dans la cour ont commencé à chasser les enfants avec violence, c’est ainsi que ça a dégénéré. De mon bureau, j’ai observé l’incident et je suis allé calmer les élèves qui ont bien voulu se retourner en classe ».
Suite à cette altercation qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre, le proviseur dans l’espoir de récupérer ce lieu dont le plan indique être de la zone décernée à l’éducation, le proviseur a saisi l’autorité éducative.
« J’ai remonté l’information à la DCE. La dame qui était là a déplacé le portail et même le forage qui approvisionnait l’école depuis la cour a été détruit »
Mayi Cissé
L’article Manif au collège 2 Bonfi: le proviseur parle d’un vieux conflit autour d’un domaine attribué à l’Education est apparu en premier sur Mediaguinee.com.